Identification et description | |
---|---|
Nom du jardin | Parc du Château de Biesme |
Date de création | XVIIIe - XXe siècles; 1997 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Mettet |
Auteur/ Créateur | M Fenwick, propriétaire (1997) |
Coordonnées | Rue du Mont, 15640, Biesme |
Localisation | Latitude : 50.33636420000001 |
Longitude : 4.610257799999999 |
Implanté sur la partie la plus élevée de la propriété, cet ancien siège de seigneurie présentait autrefois un quadrilatère doté de tourelles d'angles. Ayant subi de forts dégâts lors d'un incendie survenu durant la guerre 1914-1918, le château a connu de nombreuses transformations dans le courant du XXe siècle. De récents murs crénelés, élevés sur les fondations de bâtiments de dépendances disparus et la conservation d'anciens murs de soutènement (au sud-ouest) formant trois terrasses, confèrent à cet ensemble un aspect fortifié. Depuis le perron du château (au sud-est), une large pelouse descendante, ponctuée de jeunes arbres et bordée de quelques vieux arbres, participe d'une première perspective menant au jardin japonais, à la glacière et enfin, aux bords de la Biesme. A l'arrière du château subsistent deux terrasses. La première, qui supporte le château, est établie sur un imposant mur de soutènement en pierre. Deux vieux marronniers et quelques topiaires d'if et de buis plantés récemment sur la pelouse, agrémentent les abords de la façade arrière du bâtiment. Depuis cet endroit s'offre un large panorama sur la partie basse de la propriété où, au milieu d'une surface gazonnée, apparaît un grand bassin rectangulaire bordé d'une maçonnerie de pierre, tandis que vers l'est se devine un plan d'eau dont les berges sont largement colonisées par une végétation spontanée d'aulne et de frêne. La terrasse inférieure est occupée par des parterres à compartiments de buis. Le parterre central est divisé par un tracé en croix tandis qu'un motif de fleur de lys rehausse les deux parterres latéraux. Ce jardin, abrité au pied du mur de la terrasse supérieure, n'est accessible qu'en contournant celle-ci par l'un ou l'autre côté.
Éléments architecturaux : Erigé aux XIXe et XXe siècles, un haut mur de pierre ceinture partiellement la propriété. A l'est, un portail d'entrée en plein cintre s'ouvre sur une cour clôturée sur trois côtés. Au nord et à l'ouest, un mur crénelé, rehaussé au XXe siècle sur les bases de l'ancien tracé des dépendances du château, relie deux tours d'angle rondes, coiffées de poivrières d'ardoise. Une petite grotte mariale s'appuie au pied de la tour nord-ouest. A l'ouest, fermant l'enceinte du château, un muret en pierre supporte une grille en fer forgé. Au sud-est, une remise à carosses et une dépendance précédées d'une troisième tour d'angle prolongent le château. A l'arrière de celui-ci, imposants murs de soutènement en pierre formant trois terrasses. Soulignant la limite de la première terrasse, élégante balustrade en fer forgé peinte en blanc. En fond de terrain, escalier en moellons de grès conduisant à une glacière adossée à une fontaine servant jadis de lavoir.
Éléments végétaux : Depuis l'entrée principale (au nord), deux tilleuls (Tilia platyphyllos), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un chêne sessile (Quercus petraea) et un îlot d'épicéa (Picea abies). Le long du chemin conduisant au fond de la propriété, quelques tilleuls communs (Tilia vulgaris). Près du plan d'eau paysager, un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula'). Implantés sur la première terrasse, deux marronniers (Aesculus hippocastanum). Au sud, en contrebas du château, proche du plan d'eau rectangulaire, trois hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et quelques ifs fastigiés (Taxus baccata 'Fastigiata'). Reliant la partie basse du jardin à la première terrasse, tonnelle de cytise (Laburnum anagyroides). Parterres en broderies de buis (Buxus sempervirens) sur les deuxième et troisième terrasses. A l'arrière du château, quelques topiaires de buis (Buxus sempervirens) taillés en boule, en cube et en cône.
Potager : Surface de culture de petite dimension maintenue en activité à l'angle sud-ouest du château. Adossé à la terrasse supérieure, sur une partie escarpée, petit verger abritant encore quelques vieux fruitiers.
L'eau : En contrebas du château, la propriété est traversée du nord au sud par la Biesme. A l'est, un pont en béton en permet le franchissement pour se rendre dans une peupleraie. Alimenté par une fontaine, un ru serpentant au travers d'un petit jardin d'inspiration japonaise s'élargit vers l'ouest, jusqu'à former un plan d'eau en rognon ceinturé d'aulnes; cet ancien bras de la Biesme a été transformé en étang. Axé sur la perspective sud et en contrebas du château, un grand bassin rectangulaire en pierre forme miroir d'eau. Celui-ci est alimenté par la Biesme, détournée en amont à l'aide de vannes.
État de conservation : Fortement endommagé durant la guerre 1914-1918, le château actuel ne forme plus un quadrilatère amputé de ses dépendances vers le nord. Un mur crénelé en pierre a été élevé sur les fondations de celles-ci. A l'ouest, une autre annexe en retour d'angle a également disparu. Jusque dans les années 1970, le long de l'axe routier Biesme-Gougnies (au nord), se dressait un imposant mur de pierre de plusieurs mètres de haut. Suite aux travaux d'amélioration de la sécurité routière, ce mur a été abattu et remplacé par un simple muret. De nombreux marronniers en ceinture de la propriété qui avaient atteint leur limite d'âge et étaient devenus dangereux, ont dû être abattus. L'actuel plan d'eau en rognon résulte de la transformation d'un ancien bras de la Biesme. Proche de celui-ci, se trouvait un étang plus important agrémenté de deux grandes îles. Bien qu'attesté par la carte militaire de 1867, aucune trace n'en subsiste.
Maintenance : Les jardins en terrasses, les nouveaux parterres en broderies de buis et la roseraie font l'objet des soins les plus attentifs. De nouvelles plantations de hautes tiges dans la large pelouse (au nord), permettront d'ici quelques années de combler le vide dû à l'abattage ou aux chutes d'arbres lors des violentes tempêtes des années 1980. Toutefois, ces dernières ont été plantées de manière disparate. Les berges du plan d'eau paysager mériteraient d'être renforcées. Les cheminements et sentiers sont bien entretenus, les surfaces gazonnées reçoivent les soins nécessaires et les topiaires sont régulièrement taillés.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 99/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/1 (Biesme) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/1
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/1/2
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Levé altimétrique de la propriété du château de Biesme, éch. 1/500e, [années 1990]
(Archives du château).
Etroites terrasses ménagées au pied de l'assise du château médiéval, récemment replantées de compartiments de buis. © Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie
DELOOZ A., A la découverte de Mettet, 1994, p. 46.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 68.
Publié : oui
Superficie : environ 15 hectares (zones boisées et marécages non compris)
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-02-09
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française