Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin Privé « Les Rièzes et Les Sarts » |
Nom ancien | Château Thomas-Philippe |
Date de création | milieu du XIXe siècle; 1950; 1982 |
Province | Namur |
Arrondissement | Philippeville |
Commune | Couvin |
Coordonnées | Chaussée de l'Europe, 1245660, Cul-des-Sarts |
Localisation | Latitude : 49.9495154 |
Longitude : 4.446437699999933 |
Située dans « le pays perdu » au coeur du Viroin-Fagnes, la demeure bâtie vers le milieu du XIXe siècle par la famille Thomas-Philippe, fabricant de tabac de la région, présente une élévation en briques sur trois étages soulignés de cordons de pierre bleue, coiffée d'une courte bâtière d'ardoises. Occupant l'angle nord-est de la propriété, la demeure est rapidement agrémentée d'un petit parc paysager. Depuis le perron sud-ouest s'étend un parc richement arboré, offrant de longues échappées sur le paysage ardennais. Un plan d'eau surmonté d'un petit pont romantique agrémente la perspective sud-ouest, apportant un élément pittoresque au site. Occupée durant la Seconde Guerre par une congrégation de religieuses de Roulers accueillant des enfants juifs, la propriété est rachetée dans les années 1950 par la Fédération des Mutualités Socialistes. L'ensemble est revendu en 1979 à l'Union Nationale qui construit d'importantes annexes afin d'y accueillir les nombreux curistes et vacanciers en séjour. Malgré l'ajout de nombreuses constructions récentes, l'agrément paysager du parc est conservé avec ses promenades et ses différents espaces arborés.
Éléments architecturaux : En façade, de récents panneaux grillagés maintenus entre de courts piliers en pierre courent le long d'un muret en brique. Une entrée principale est ménagée dans l'angle nord-est et mène aux anciennes écuries et remise à voitures du milieu du XIXe siècle, en briques chaulées sous toiture d'ardoises. Situées à l'arrière du château, elles ont été converties en locaux d'accueil du Centre. Une entrée secondaire aujourd'hui condamnée occupait l'angle nord-ouest de la propriété. Une nouvelle entrée secondaire permet aujourd'hui au visiteur de pénétrer dans la propriété depuis la route principale. De nombreuses ailes de bâtiments ont été construites à l'arrière du château au début des années 1980 pour répondre aux besoins du Centre. Au nord-est de la propriété, la ferme acquise en 1989 a été aménagée depuis.
Éléments végétaux : Près de l'entrée principale, un marronnier à fleurs rouges (Aesculus x carnea) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Entre le château et la remise à voitures, un platane (Platanus occidentalis). Au sud-ouest du château, un érable à feuilles de frêne (Acer negundo), un tilleul à feuilles cordées (Tilia cordata), deux chênes d'Amérique (Quercus rubra), un platane (Platanus occidentalis), un bel exemplaire de cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana), deux hêtres (Fagus sylvatica) et un tilleul (Tilia platyphyllos). Au milieu du parc se dresse un très prometteur Wellingtonia (Sequoiadendron giganteum). Le long du chemin de ceinture, d'est en ouest, nombreux sapins de Nordmann (Abies nordmanniana), frênes communs (Fraxinus excelsior), hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), également quelques marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) et deux massifs d'if (Taxus baccata).
Potager : Situé à l'angle ouest de la propriété, le vaste potager a entièrement disparu et fait place à une zone de parcage desservant de la maison de repos.
L'eau : Au pied du wellingtonia s'étendait un petit plan d'eau romantique agrémenté d'une passerelle métallique. Pour des raisons de salubrité, le plan d'eau a été remblayé et le pont supprimé au début des années 1980. Quelques cartes postales permettent d'apprécier la scène disparue.
État de conservation : Les différents propriétaires (congrégation religieuse, pensionnat, maison de repos et centre d'hébergement pour les mutualités et pour les écoles) qui succédent à la famille Thomas-Philippe ont progressivement transformé le parc : à l'est du château, des parterres bordés de buis et quelques arbres ont disparu pour faire place à une enfilade de pavillons destinés aux besoins de la maison de repos; au sud-ouest du château, quelques agrès sportifs et différents espaces de repos ont été installés; le plan d'eau surmonté d'un pont romantique a été comblé, le potager désaffecté puis transformé en aire de parcage. Au début des années 1980, de nouvelles voiries asphaltées ont été tracées aux abords du château et des différents pavillons. Malgré ces importantes modifications aux abords immédiats du château, l'esprit du parc paysager du XIXe siècle a été préservé. Les nombreux chemins circulaires sont toujours présents et les percées s'ouvrant sur le paysage sont toujours appréciables. Les tempêtes des années 1990 n'ont pas non plus épargné le parc, provocant la perte de nombreux arbres.
Maintenance : L'ensemble de la propriété fait l'objet des soins les plus attentifs, les pelouses sont tondues régulièrement et les nombreux massifs fleuris reçoivent une attention toute particulière. Les arbres offrant un bel étalement d'âges sont sains et les nouvelles plantations combleront rapidement les pertes des tempêtes des années 1990. Les divers cheminements gagneraient cependant a être retracés et mieux entretenus.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 86/6
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 62/4 (Cul-des-Sarts)
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 62/4
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 62/4/3
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : non
Superficie : 3 hectares de parc
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2001-03-26
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Type de jardin : Paysager