Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Halloy
Date de création début du XVIIIe siècle; début du XXe siècle
Province Namur
Arrondissement Dinant
Commune Ciney
Coordonnées Halloy, 115596, Braibant
Localisation Latitude : 50.3186083
Longitude : 5.098863700000038

Historique

La seigneurie de Halloy est créée en 1740 en faveur de la famille Villenfagne. Au XIXe siècle, elle relève des Omalius puis des Sélys-Longchamps dont un de ses membres - Edgard - est géologue à l'Université de Liège où ses travaux scientifiques font de lui un précurseur de la minéralogie moderne. Implanté dans un méandre du Bocq, l'ensemble en calcaire est composé du château précédé d'une cour d'honneur bordée, au nord, d'un volume de dépendances de 1802 et d'une ferme en carré remontant à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle. Le château est un ample volume rectangulaire de deux niveaux en moellons de calcaire flanqué de deux courtes ailes d'une seule travée. Le noyau du XVIIe siècle est agrandi et modifié à plusieurs reprises dans le courant du XVIIIe siècle (élargissement du corps principal côté cour et construction de l'aile nord) puis au début du XIXe avec l'élévation de l'aile sud et la transformation de la façade arrière recomposée en style néoclassique et rehaussée d'un demi niveau comme l'atteste la lithographie d'après A. Wasse.En 1909, un corps central est accolé à la façade sur cour. L'état actuel du bâtiment résulte d'importants travaux de restauration réalisés de 1988 à 1992 qui ont supprimé les apports des XIXe et XXe siècles pour retrouver la physionomie générale du XVIIIe siècle. Depuis cette époque au moins, la façade arrière est tournée vers un grand jardin rectangulaire axial divisé en carrés décoratifs. Au nord, au-delà d'une allée plantée, ce jardin est surplombé par une grande terrasse cultivée. Saumery précise que le jardin est comme la terrasse « orné de fleurs et de fruits » d'une grande variété de couleurs vives et d'une composition élégante. En 1818, lorsque le Général de Howen visite la propriété, l'allée plantée semble avoir disparu tandis que le grand jardin conserve sa distribution régulière en carrés rehaussée par la présence de plantes en caisses et de topiaires d'angle. Par la suite, ce jardin disparaît complètement - il n'est en effet pas représenté sur la lithographie d'après A. Wasse publiée en 1844, ce qui pourrait confirmer une disparition rapide, les sols sont modifiés par des apports de terre destinés à créer de nouveaux reliefs et de nombreuses plantations sont mises en place au pourtour de l'ancien jardin. Malgré ces aménagements paysagers, la grande perspective axée sur le corps central du château demeure encore annoncée à son extrémité par des piliers de pierre.L'état actuel résulte de ces transformations opérées vers le début du XXe siècle. Le sol de la longue terrasse au nord présente lui-aussi les traces d'une modification de son relief et de l'abandon de son caractère régulier et enclos par des apports de terre.

Description

Éléments architecturaux : Fermant la cour d'honneur au sud-ouest, panneaux en fer forgé fixés à sept pilastres en pierre calcaire. Supportant la longue terrasse dominant le jardin au nord, actuellement occupée par un verger, deux hauts murs en moellons calcaires délimitent un ancien espace cultivé. En limite est du grand jardin, deux piliers en pierre marquent encore l'axe de la composition régulière disparue.

Éléments végétaux : Dans l'angle nord-est de l'ancien jardin régulier, un tulipier (Liriodendron tulipifera) suivi d'un marronnier à fleurs jaunes (Aesculus flava) et de deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). En limite sud de cet espace et bordant la ferme voisine, long ensemble planté au cours du XXe siècle comprenant des groupes de marronniers (Aesculus hippocastanum), des robiniers (Robinia pseudoacacia), des épicéas (Picea abies), un thuya (Thuja occidentalis), un pin Weymouth (Pinus strobus), un chêne des Marais (Quercus palustris), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un if (Taxus baccata), et un ptérocaryer (Pterocarya fraxinifolia). Perpendiculaire à cet ensemble, à l'ouest, une courte allée associant des érables sycomores (Acer pseudoplatanus) et des marronniers (Aesculus hippocastanum). Une épaisse frange végétale borde l'enceinte supérieure au nord. Dans celle-ci apparaît un beau groupe de châtaigniers (Castanea sativa).

Potager : Disparu, il occupait très probablement la terrasse supérieure où subsiste aujourd'hui quelques fruitiers.

L'eau : Sur la gauche du chemin d'accès conduisant à la cour d'honneur, plan d'eau en forme de C récemment creusé au coeur d'une zone marécageuse.

État de conservation : Les deux longs murs de calcaire conservés définissent encore parfaitement l'ancien grand jardin régulier établi en façade arrière et la longue terrasse qui le surplombe au nord. Au XVIIIe siècle, une étroite allée plantée séparait les deux espaces emmurés, se prolongeant au-delà du pignon nord du corps de logis. L'état actuel du jardin résulte d'un aménagement paysager mis en place sur un terrain remodelé de manière à mettre en valeur de grands arbres sur un gazon ondoyant. Cet aménagement relève probablement du début du XXe siècle comme semble l'attester l'âge des plus vieux arbres.

Maintenance : Les seuls travaux consistent dans la coupe régulière des surfaces gazonnées du grand jardin et de sa terrasse.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 138/2

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/1 (Natoye) Impr. coul. 1891

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/1

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/1/4

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Château d'Halloy. Dessindu Général de Howen, 14 septembre 1818.
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].

Bibliographie

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 1, t. 22, p. 318-320.

Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.

Informations administratives

Intitulé du classement : Site

Éléments classés : parc

Arrêté : 1992-08-04

Publié : oui

Superficie : moins d'un hectare

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin

Date de création de la notice : 2002-01-05

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Classement : Site

Type de jardin : À la française