Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du « Vieux Château » de Laneffe |
Date de création | vers 1740 ; seconde moitié du XIXe siècle; seconde moitié du XXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Philippeville |
Commune | Walcourt |
Coordonnées | Place Saint-Lambert, 775651, Laneffe |
Localisation | Latitude : 50.2780862 |
Longitude : 4.493950300000051 |
Précédé d'une cour pavée fermée d'un haut mur, le logis daté de la première moitié du XVIIIe siècle est entouré de dépendances de la même époque. L'habitation, de style classique, présente une façade avant en brique et pierre bleue, percée de fenêtres à linteaux bombés et d'une porte d'inspiration Louis XIV. Orientée vers le jardin, la façade arrière en moellons calcaires est mise en valeur au début du XIXe siècle par l'ajout de deux tours carrées. En 1740, la famille de Faicheroule acquiert la propriété. Un petit jardin régulier est aménagé au nord-ouest du logis. Quelques parterres de gazon ponctués de buis encadrent un petit bassin central en pierre. Prolongeant l'axe central et fermant cet espace, un élégant pavillon érigé en 1741 et flanqué de rambardes offre une vue plongeante sur un plan d'eau régulier. En 1783, un second pavillon du même type est construit à l'angle nord-est de la demeure, depuis lequel une vue s'ouvre sur la place du village. Au XIXe siècle, le bassin central disparaît et les contours des surfaces gazonnées sont adoucis. Au-delà du plan d'eau, un parc paysager propose différentes promenades sous l'ombrage d'essences indigènes côtoyant une large prairie au relief souple et ondoyant. L'ancien plan d'eau régulier, accompagné de deux nouveaux petits étangs, adopte des contours plus souples. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la propriété est complétée d'un espace de culture (verger-potager) où ne subsistent plus aujourd'hui que quelques vieux fruitiers.
Éléments architecturaux : La propriété est ceinturée d'un mur en moellons calcaires sommé d'un couvre-mur en demi-lune. A l'angle sud-est, le mur est percé d'une entrée secondaire fermée par des grilles fixées à des piliers en pierre calcaire. A l'angle nord-est, un porche d'entrée à arc surbaissé, cantonné de pilastres à refend, s'ouvre sur une petite cour pavée. A gauche du logis, dépendances du XVIIIe siècle quelque peu remaniées. En retour, vaste grange contemporaine des dépendances. A l'arrière, bâtiments de ferme et conciergerie. La cour est bordée à gauche par des dépendances reconstruites lors de l'élargissement de la route durant les années 1970. Dans le parc, intégré au mur d'enceinte, se dresse un pavillon octogonal d'un niveau sur cave accessible depuis la place du village. Daté 1783 à l'intérieur, cet édifice est toujours coiffé d'un bulbe octogonal couvert d'ardoises. Il s'ouvre sur la place du village par trois baies à linteau bombé et clé sur piédroit harpé, et sur le jardin par une porte de même type. A l'intérieur, des lambris couvrent le bas des murs. Sur un des huits pans, cheminée engagée encadrée d'un manteau de bois et dont le contre-coeur est couvert de carreaux de Delft. Sur le plafond plat, millésime de la construction de l'édifice entouré de quatre têtes d'anges ailées et dorées. Tête d'ange de même type au-dessus du miroir ornant la cheminée. Au nord-ouest et en retour d'angle du logis, porche d'entrée en pierre à arc brisé cantonné de piliers en pierre avec poste de sentinelle; situé à l'origine à côté de la conciergerie, il a été démonté et remonté à sa place actuelle dans les années 1970, suite aux travaux d'élargissement de la voirie. Dans l'axe du logis, second pavillon octogonal sur cave (ancienne glacière) daté 1741, restauré et recouvert d'une nouvelle toiture d'ardoises conique dans les années 1980, reconverti en chapelle. Une balustrade en métal reliée à de courts piliers sommés d'amortissements sphériques borde la terrasse accompagnant le pavillon.
Éléments végétaux : Dans la cour d'honneur, un noyer (Juglans regia) et quelques topiaires d'if (Taxus baccata) taillés en cône. Le long du chemin d'accès reliant l'entrée secondaire à l'arrière du château, portion d'allée d'if taillé en cône (Taxus baccata). Dans et autour du parterre de gazon, entre la façade arrière du château et le pavillon de 1741, alignement courbe d'imposantes boules de buis (Buxus sempervirens). Depuis ce pavillon, un chemin circulaire bordant l'ancien verger-potager comptant encore quelques fruitiers dépérissants, rejoint l'entrée secondaire sous un berceau végétal constitué de laurier (Prunus laurocerasus 'Rotundifolia') et d'if (Taxus baccata). Plus à l'ouest, le chemin de ceinture côtoie un second petit verger. Près de celui-ci, un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum). En fond de propriété, trois tilleuls d'Europe (Tilia x europaea) et un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum). Bordant le mur nord, quatre autres marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum). Aux bords du plan d'eau situé derrière le pavillon de 1741, un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') et trois châtaigniers centenaires (Castanea sativa).
Potager : Compris au sud-ouest du château, il abritait également un petit verger. De cet espace de culture ne subsiste que quelques fruitiers. Un autre verger situé à l'ouest conserve encore quelques hautes tiges. Au sud-ouest du pavillon de 1741, vestiges d'une serre métallique.
L'eau : Proche du second verger, petit plan d'eau envasé alimenté par une source. Le trop-plein alimente un second plan d'eau au nord-est Continuant sa course, l'eau rejoint en aval un troisième bassin situé en contrebas du pavillon daté 1741. Ce plan d'eau en demi-cercle présentant des berges endommagées est partiellement envasé dans sa partie nord.
État de conservation : Le jardin régulier créé vers le milieu du XVIIIe siècle a semble-t-il connu peu de modifications majeures dans son tracé. De nombreux éléments subsistent tels des alignements d'éléments taillés de buis et d'if, ainsi que certains cheminements. La grande surface gazonnée reliant le château au pavillon de 1741 était marquée en son cpar un petit bassin en pierre animé d'un jet d'eau (une conduite d'arrivée d'eau atteste encore son emplacement). Celui-ci est supprimé au XIXe siècle mais les topiaires de buis devenus imposants sont maintenus. A la même époque, le jardin au-delà du pavillon est traité de manière plus paysagère. De nouveaux sentiers circulaires proposent des promenades à l'intérieur de l'enceinte. Le terrain au relief ondoyant, les différents plans d'eau, la plantation d'arbres (marronnier, hêtre pleureur ...), les nombreuses échappées sur le jardin et sur le village contribuent au caractère paysager du parc. Au début du XXe siècle, la propriété est complétée au sud par un potager et un verger; de petits îlots fleuris sont mis en place aux abords du château. Suite à l'élargissement de la voirie dans les années 1970, le mur sud-est de la cour d'honneur est démonté et reconstruit en retrait.
Maintenance : Un entretien limité aux abords immédiats de la demeure et des différents éléments architecturaux ne permet plus une lecture claire de la structure de la propriété. Les cheminements s'estompent progressivement, les plans d'eau s'envasent, les taillis ne sont plus entretenus, les longues échappées s'ouvrant sur le jardin et le village sont obturées par une végétation non maîtrisée. Le potager a disparu faute d'entretien et les hautes tiges n'ont pas été remplacées. La majorité des grands arbres en pleine maturité est étouffée par une végétation spontanée de hautes tiges. Par ailleurs, il apparaît urgent de renouveler la strate arborée. Seul un reconditionnement général du parc comprenant un débroussaillage conséquent, un désenvasement des plans d'eau, une consolidation des berges, un nouveau traçage et un empierrement des circulations permettra de garantir sa survie à long terme.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 83/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 52/8 (Walcourt) Impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 52/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 52/8/2
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 9, t. 2, p. 518-520.
Mérite le classement pour : le jardin comprenant le pavillon de 1783 et les murs d'enceinte
Publié : oui
Superficie : 2 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2001-03-28
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française