Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Gesves |
Date de création | fin du XVIIIe siècle; seconde moitié du XIXe siècle; à partir des années 1950 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Gesves |
Coordonnées | Rue Gramptinne, 1345340, Gesves |
Localisation | Latitude : 50.40717289999999 |
Longitude : 5.069851999999969 |
Le château de Gesves est déjà cité au XIVe siècle, en tant qu'avouerie de Poilvache. L'ensemble architectural actuel s'est développé au XVIIe siècle, à partir d'un donjon médiéval conservé à l'ouest (mais fortement remanié au XIXe siècle). Le vaste logis consiste en deux pavillons « bâtis en marteau », de onze travées sur deux niveaux sur caves, adossé au donjon primitif avec lequel il forme un L. Une tour circulaire marque l'angle extérieur (au sud-ouest) de la cour cernée d'un haut mur que Saumery estime à « cent piés de long sur quarante de large ». La grande basse-cour de la ferme voisine « est arrosée d'un Ruisseau abondant en truites ». Quant au jardin, il « est séparé du château par un large Fossé, est grand, et orné de belles Avenuës de charmilles, cotoié par des Prairies et Etangs » (DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1743). Formant un enclos carré au nord-est du château dont il est isolé par une large douve, le jardin est divisé en parterres réguliers dont les plus proches du château sont plantés d'arbres fruitiers tandis que les autres sont encadrés de vases décoratifs. Les douves nord et ouest sont bordées de charmilles taillées en de très hautes palissades abritant une promenade ombragée. En 1870, le logis est doublé vers l'arrière dans le style néogothique et doté de hautes tours rondes sous poivrières. La façade sud est réaménagée et sa tour centrale est transformée en porche sous loggia, coiffé d'une bâtière couronnée d'un lanternon-belvédère. La tour sud-ouest est conservée, abritant un colombier. Le parc, qui s'étend sur plusieurs hectares vers le nord et l'ouest, est encore entièrement entouré de son mur d'enceinte en pierre, marqué de deux tours d'angle carrées. A l'intérieur de l'enceinte, tout tracé de jardin régulier a disparu, y compris la belle étoile qui avait été percée dans le petit bois du coteau. En contrebas, la partie basse de celui-ci est encore partiellement plantée d'arbres fruitiers comme au XIXe siècle. Des aménagements anciens proches du château ne subsistent que deux bras des douves, entièrement colonisés par une végétation spontanée. Depuis les années 1950, des replantations successives et désordonnées condamnent toute l'organisation de la zone basse de la propriété.
Éléments architecturaux : Marquant l'angle sud-ouest des anciennes douves, à côté du donjon remodelé, tour ronde du XVIIe siècle en moellons calcaires sur soubassement biseauté, coiffée d'une flêche hexagonale sur plan circulaire. Maçonnerie encore percée de meurtrières d'origine; porte du XIXe siècle aux armes de Limminghe.
Éléments végétaux : La partie haute du parc est occupée par un grand sous-bois indigène. Le bas du coteau est toujours planté d'un vaste verger. En partie basse, entourant le château sur deux côtés (au sud et à l'est), nombreuses plantations hybrides mises en place depuis les années 1950. Seuls quelques arbres plus âgés subsistent dans ce désordre.
L'eau : Larges douves conservées sur deux côtés du château (à l'ouest et au nord). Une étroite passerelle métallique arquée enjambe la douve nord.
État de conservation : Du jardin régulier enclos divisé en carrés, dessiné par Remacle Leloup vers 1740, rien ne subsiste. Cet espace est aujourd'hui totalement méconnaissable sous le désordre des plantations récentes. En partie haute du parc où avait été aménagé un bois en étoile à la fin du XVIIIe siècle, il est difficile d'identifier encore les vestiges des nombreuses allées de cette structure tant les dégradations et l'important manque d'entretien ont perturbé le site ancien. L'extrémité de la douve nord est entièrement envasée et colonisée par de nombreux aulnes et saules. Une passerelle métallique témoigne d'un aménagement de la seconde moitié du XIXe siècle.
Maintenance : Un minimum d'entretien est accordé aux plantations les plus proches du château.
Le long étang à parois de béton et son bras d'alimentation sont colonisés par une abondante végétation du bord des eaux, incluant des scènes de roches. © N. de Harlez
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 137/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 48/5 (Gesves) Impr. coul. 1890
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 48/5
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 48/5/4
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Plan du château de Gesves avec les pourprises y adjacentes appartenant à Monsieur
le Comte de Baillet, non daté (archives du château) reproduit In : Annales de la Société
archéologique de Namur, t. XLIII, 1938, pl. IV (Le château de Gesves vers 1800).
Château de Gesves. lithographie In : VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. III, p. 122.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 286-287.
MOUTART M., « Le village de Gesves pendant huit siècles (1000-1800) », Annales de la Société archéologique de Namur, t. XLI, 1935 et 1938, p. 159-307 ; t. XLIII, p. 1-195.
Publié : oui
Superficie : 15 hectares de propriété
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2000-02-23
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française