Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château d'Emines |
Nom ancien | Château Hermines |
Nom ancien | Château Visart de Bocarmé |
Nom ancien | Château Ruzette |
Date de création | XVIIIe siècle; vers 1840; XXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | La Bruyère |
Coordonnées | Rue de Rhisnes, 55080, Emines |
Localisation | Latitude : 50.4930009 |
Longitude : 4.766078600000014 |
L'ancienne cense entourée de bois appartient dès 1687 à François d'Otreppe. au milieu du XVIIIe siècle, l'ancien logis fait place à un château de plaisance. La carte de Ferraris ainsi qu'un relevé de géomètre dressé en 1817 attestent l'existence de jardins réguliers aménagés aux abords du bâtiment. Vers 1840, Monsieur Becquet d'Herpigny propriétaire du lieu, fait transformer le château dont les façades vers la cour en briques chaulées et pierre bleue présentent désormais une ordonnance sévère. Parallèlement, le parc fait l'objet d'un nouvel aménagement paysager. Certains éléments classiques dont l'orangerie ainsi que quelques allées sont supprimées. Les anciennes zones boisées font place à de vastes pelouses rehaussées d'essences paysagères variées (hêtre pourpre, catalpa, tulipier), disposées en situations isolées ou en massifs. Au XIXe siècle, le périmètre de la propriété est encore parcouru par un chemin de ceinture rejoignant des chambres de verdure aux angles du parc. Plus au sud, les vergers et les bois ont fait place à des zones enherbées ouvrant le paysage sur la campagne environnante.
Éléments architecturaux : Dans l'angle nord-ouest de la propriété, mur de soutènement en pierre. Au nord, dans le prolongement de la ferme attenante au château, grilles d'entrée cantonnées de deux hauts piliers de pierre surmontés d'une urne. Vers l'est, seconde entrée similaire. Au sud, deux piliers carrés de pierre marquent encore une troisième entrée (désaffectée). Le château est précédé d'une petite ferme en moellons du premier tiers du XVIIIe siècle, disposée en quadrilatère, et de quelques dépendances dont une remise à voitures néoclassique fermant la cour à l'est. A quelques distances du château vers l'ouest, glacière sous tertre. A proximité des étangs en face du château, bunker en béton de la Seconde Guerre. Marquant l'entrée de la charmille conduisant aux étangs, bornes en pierre.
Éléments végétaux : A l'ouest du château, segments de haies de buis (Buxus sempervirens) vestiges d'un jardin français du XVIIIe siècle. Proche de celles-ci, un tulipier (Liriodendron tulipifera) et un frêne à feuilles simples (Fraxinus excelsior 'Diversifolia'). Aux abords de la glacière, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), quelques marronniers (Aesculus hippocastanum) et tilleuls communs (Tilia vulgaris). Bordant la propriété à l'ouest, portion d'une allée de tilleul commun (Tilia vulgaris). Dans la partie paysagère (au sud), un pin sylvestre (Pinus sylvestris) isolé, un érable argenté (Acer saccharinum), quatre hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un catalpa (Catalpa bignonioides), un cèdre bleu (Cedrus atlantica 'Glauca'), un châtaignier (Castanea sativa), un tulipier (Liriodendron tulipifera) et un mûrier noir (Morus nigra). Au sud, haie d'aubépine (Crataegus oxyacantha) et deux noyers (Juglans regia). Au nord du château, implantée perpendiculairement à la route, longue charmille (Carpinus betulus) plantée sur près de deux cent mètres, dont la présence est déjà attestée sur la carte de Ferraris.
L'eau : A l'extrémité nord de la charmille, caché dans un bosquet, petit plan d'eau en voie d'assèchement, jadis utilisé pour l'alimentation de la glacière.
État de conservation : Fortement simplifié et remanié au fil des années, le parc conserve toutefois quelques éléments du XVIIIe siècle, déjà figurés sur la carte de Ferraris et confirmés par un plan de mise en vente de 1817. Le château et ses dépendances s'inscrivaient en U autour d'une cour bordée autrefois au sud par un muret surmonté d'une grille. Depuis cette cour, une allée rejoignait l'entrée sud du parc en traversant les vergers et les bois qui entouraient la propriété. Derrière le château, un jardin formel était divisé selon un plan orthogonal en parcelles bordées de haies basses de buis (dont certaines demeurent en place). Jusqu'en 1840, une imposante orangerie clôturait cet aménagement vers l'ouest; aujourd'hui seuls les vestiges de ses fondations enfouies sous le taillis rapellent l'existence du bâtiment. Depuis ce premier jardin, une allée conduisait vers le sud à un second petit jardin compartimenté inscrit dans un espace rectangulaire. Cette allée traversait une zone boisée ponctuée de trois petits salons de verdure avant de rejoindre une entrée secondaire. Après 1840, la propriété est transformée en parc paysager comme l'atteste un plan parcellaire conservé au château. Le jardin formel à l'ouest du château, déjà amputé de son orangerie, est fortement simplifié. Au sud, les zones boisées sont parcourues de petits chemins sinueux bordant des pelouses. Un chemin de ceinture, vraisemblablement bordé de hautes tiges dont il ne subsiste que quelques portions d'alignement à l'ouest, longe le périmètre de la propriété. Il est marqué à chaque angle par un petit salon de verdure. Dans la zone boisée, la glacière - toujours en place - se signale par une butte. Aujourd'hui, les zones boisées au sud ont laissé la place place à de larges surfaces enherbées.
Maintenance : La propriété reçoit tous les soins nécessaires. Les pelouses sont régulièrement tondues. Les haies et les topiaires sont taillés avec soin. De nouvelles plantations ont déjà été réalisées pour rajeunir le parc. Toutefois, des travaux de nettoyage s'avèrent nécessaires dans les zones de sous-bois.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 115/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/3 (Namur) Impr. coul. 1902
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 47/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/3/2
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
« Le château, assiette des bâtiments, cour, jardins, verger et bois attenants. Levé
et dressé pour la vente de la propriété par Mr d'Otreppe en 1817 ». Plan terrier aquarellé
(Archives du château).
Plan du château d'Emines appartenant à Monsieur Becquet d'Herpigny, n.d. [après 1840].
Plan parcellaire à l'encre (Archives du château).
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 460.
DELOOZ R., La Bruyère, commune du Namurois, 1980, p. 96-98.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 168-169.
Publié : oui
Superficie : 14 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-03-29
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Type de jardin : À la française