Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Bassines |
Date de création | seconde moitié du XVIIIe siècle; début du XIXe siècle; vers 1880 (avant-cour) |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Havelange |
Coordonnées | Bassines, 15370, Méan |
Localisation | Latitude : 50.3722143 |
Longitude : 5.342114700000025 |
Le hameau de Bassines, situé sur un plateau du Condroz dominant le village de Méan, regroupe deux grosses fermes et les vestiges d'un château de 1776 dont il ne subsiste plus aujourd'hui qu'une aile de dépendances (remises à voitures, pigeonnier, communs) qui donnait accès par un vaste porche à la cour d'honneur du château, récemment réaffectée à l'habitation. Une avant-cour emmurée, accessible par deux portes de fer, et au sol gazonné précède l'aile restaurée flanquée de pavillons latéraux coiffés de toitures à la Mansart. Le château démoli en 1984 était une belle demeure classique en U enserrant une cour intérieure dont la façade arrière tournée sur le parc avait été simplifiée au XIXe siècle. Propriété des Rossius de Libois entre 1736 et 1743, le château reste ensuite dans les mains de la famille Thiriart jusqu'à la Révolution. Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, des jardins réguliers existent sur un dispositif en long axé sur la façade est. Au-delà d'une succession de carrés cultivés s'étire une étroite perspective à travers une zone boisée délimitée au sud et au nord par des allées plantées. Au début du XIXe siècle, des promenades courbes joignant des scènes pittoresques sont tracées sur l'ensemble du dispositif ancien du parc. De cet ensemble, il ne subsiste plus aujourd'hui que quelques reliefs parmi lesquels un petit promontoir en pierre de roche surmonté d'une colonne ouvragée de calcaire, ainsi qu'un relief de fonte (silhouette) isolé représentant l'Hiver. Avec la disparition progressive de ces promenades sous couvert, la grande allée verte récemment rétablie constitue désormais la seule perspective du parc. Une longue allée de tilleul limite le parc au nord comme au XVIIIe siècle où elle apparaît clairement sur la carte de Ferraris.Le vaste espace gazonné - compris entre le volume bâti et l'allée verte - privé de toute plantation constitue, depuis la disparition du château, une zone intermédiaire entièrement libre appelant à une reconstruction de l'espace. Malgré la disparition du château et la perte progressive du caractère pittoresque du parc, la réhabilitation du grand axe ancien garantit le maintien de l'élément organisateur de la composition du XVIIIe siècle.
Éléments architecturaux : L'avant-cour est clôturée de murs en brique à panneaux décoratifs rythmés de pilastres dans le même matériau. Deux grilles (une seule conservée) fixées à des pilastres de pierre à refends sommés de cerfs en fonte marquent les entrées nord et sud de la cour.
Éléments végétaux : De courtes sections de tilleul palissé encadrent l'avant-cour plantée sur un côté de colonnes de charme (Carpinus betulus). Au nord du château disparu subsiste une longue allée de tilleul (Tilia platyphyllos) formant un coude, rejoignant la ferme. A cet endroit, des haies de charme isolent l'ancienne aile de dépendances réaffectée à l'habitation. Deux tilleuls marquent la jonction entre la haie de charme et l'allée de tilleul. En limite de la grande surface gazonnée précédant l'allée verte, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un platane (Platanus x acerifolia), un robinier (Robinia pseudoacacia), un chêne pédonculé (Quercus robur) et un massif de rhododendron. Un grand sous-bois naturel traversé d'une large allée ombragée occupe toute la partie nord-est du parc et ce depuis le XVIIIe siècle.
Potager : Au sud du volume réaffecté et de l'avant-cour, il occupait un grand carré de terrain légèrement incliné, aujourd'hui désaffecté et entièrement converti en gazon d'agrément. De hauts murs de brique à décrochements délimitent toujours son périmètre.
État de conservation : Dès les années 1970, le château est partiellement démantelé. Abandonné durant une longue période au XXe siècle, il est finalement rasé en 1984, suite à d'importants dégâts provoqués par le gel dans les conduites. L'état actuel du parc - créé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et modifié au début du XIXe siècle - laisse encore deviner les intentions initiales malgré la disparition complète du jardin régulier axé sur le château au XVIIIe siècle. La majeure partie du parc comprend, dès l'origine, un vaste rectangle de terrain étiré vers le nord-est où deux allées plantées enserrent une longue bande boisée à caractère décoratif. Au début du XIXe siècle, des promenades sinueuses sont tracées à travers les sous-bois ainsi qu'une longue perspective axiale traversant l'entièreté du parc. Ce grand axe et l'allée de tilleul demeurent aujourd'hui les seuls éléments attestant l'ampleur du dispositif originel qui, depuis la disparition du château, apparaissent hors échelle.
Maintenance : Suite à la restauration et à la réaffectation récente du seul volume de dépendances conservé, d'importants travaux de nettoyage ont été entrepris dans tout le parc. L'avant-cour et l'ancien potager ont été depuis convertis en espaces gazonnés. En façade arrière, une vaste zone libre de plantation conduit à la promenade axiale retracée dans le sous-bois. Les anciens chemins sinueux compris de part et d'autre de cette allée ombragée ne sont presque plus perceptibles sous l'épaisse végétation de ronces. Des travaux complémentaires de remise en valeur sont prévus.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 155/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 48/8 (Clavier) impr. coul. 1892
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 48/8
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 48/8/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 2, t. 22, p. 707-709.
Publié : oui
Superficie : environ 5 hectares de parc
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2002-01-14
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Mixte