Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Rivière |
Date de création | vers 1780; première moitié du XIXe siècle; après 1945 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Profondeville |
Coordonnées | Chaussée de Dinant, 1295170, Rivière |
Localisation | Latitude : 50.40419300000001 |
Longitude : 4.880064299999958 |
Construit vers 1777 sur un noyau plus ancien, le château de Rivière a subi trois incendies et connu différentes phases de reconstruction. Depuis 1844, il est la propriété de la famille de Pierpont. Réédifié presque à l'identique après la Seconde Guerre mondiale, il présente un double corps de style néoclassique en brique blanchie, cantonné aux angles de chaînages harpés en pierre calcaire et coiffé d'une toiture d'ardoises à croupe. Depuis la fin du XVIIIe siècle, les aménagements extérieurs ont eux aussi fait l'objet de nombreuses modifications. La partie la plus ancienne et la mieux conservée du parc est la cour d'honneur. Occupant le centre de cette cour pavée, un petit bassin animé par un jet d'eau s'inscrit au coeur d'un gazon découpé ponctué de quelques boulets en pierre et de topiaires d'if, et traversé par un chemin cruciforme en brique pilée. Adossée au mur d'enceinte, une vieille charmille taillée en palissade présente quatre niches agrémentées d'éléments décoratifs en pierre; elle est doublée, extra-muros, par une allée de tilleul palissé. Au nord, une étroite et longue bande de gazon bordée d'if et de hêtre, se termine par une corbeille de rosiers entourée d'une haie basse de buis qui constituait jadis le centre d'un petit théâtre de verdure. Au-delà, la partie paysagère aménagée vers le milieu du XIXe siècle, est toujours bordée par une courte promenade côtoyant quelques arbres rares et centenaires (hêtre à feuilles laciniées et arbre aux quarante écus) offrant de longues échappées sur la vallée de la Meuse. Clôturant la propriété au nord, le cours du Burnot ralenti par une digue et agrémenté d'une cascade, procure une agréable zone de fraîcheur à cette partie plus naturelle du parc.
Éléments architecturaux : Un mur en briques clôture la propriété sur son côté ouest tandis qu'à l'est celle-ci est séparée des rives de la Meuse par un mur de soutènement en briques encore partiellement surmonté de segments d'une balustrade en pierre. Limitant la propriété au sud, un haut mur en moellons est percé de l'entrée principale, marquée de hauts piliers en pierre bleue respectivement sommés d'un vase en fonte. Une clôture de fer à panneaux pleins ouvre sur une cour pavée précédant le château. Bordant la cour à l'ouest, et contemporaines du château (1777), ancienne remise à voitures et dépendances en briques blanchies à chaînage harpé en pierre bleue, sous une toiture d'ardoises à croupe percée de lucarnes. A l'arrière, depuis l'élévation ouest du château, départ d'une rambarde à balustres piriformes en pierre. En fond de parc, une passerelle métallique à tablier arqué enjambe le Burnot dont le cours longe la propriété vers le nord. En amont, une retenue d'eau agrémentée d'une cascade alimente un canal qui se prolonge dans la propriété voisine.
Éléments végétaux : Au sud, une allée de tilleul palissé (Tilia vulgaris) conduit à une cour ponctuée de quelques topiaires de buis (Buxus sempervirens) et bordée par une charmille (Carpinus betulus) creusée de niches. Au nord, longeant le mur de soutènement, alignement d'if (Taxus baccata) à l'état naturel. A l'ouest, alignement de hêtre (Fagus sylvatica). Proche de l'entrée secondaire (au nord), parterre de rosiers ceinturé d'une haie basse de buis (Buxus sempervirens), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), un hêtre à feuilles laciniées (Fagus sylvatica 'Heterophylla'), un arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba), un érable panaché (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii') et, proche de la retenue d'eau, un marronnier (Aesculus hippocastanum).
L'eau : Au milieu de la cour d'honneur, bassin de pierre en croix grecque, animé en son centre par une fontaine associant trois tritons crachant l'eau dans une conque. Au nord, la propriété est bordée par le Burnot dont le cours rejoint la Meuse en aval. Une ancienne retenue d'eau liée à l'usage industriel de la rivière, accompagnée d'une glissière et de deux vannes à crémaillères, agrémente la limite naturelle de la propriété.
État de conservation : Attesté par de nombreux documents iconographiques et photographiques, la propriété connaît dès ses origines (au XVIIIe siècle) de nombreuses phases de destruction et d'aménagement. La carte de Ferraris mentionne un dispositif régulier au nord du château, clos d'un mur et prolongé de prairies ceinturées de hautes tiges. En 1777, un château de style classique est édifié en lieu et place d'un édifice plus ancien, et ses abords font l'objet d'un aménagement régulier dont témoigne encore le bassin au centre de l'ancienne cour d'honneur. Au XIXe siècle, la partie située derrière le château est à nouveau transformée. Une lihographie d'après un dessin de A. Vasse donne une image du nouveau jardin où une pelouse est sillonnée de plusieurs chemins en cercle. L'ancienneté de cet aménagement est confirmé par le levé de la carte militaire. La plupart des hautes tiges conservé date de cette époque. En 1860, le potager et le verger qui s'étendaient sur les rives de la Meuse, en contrebas du château, sont expropriés par la compagnie fluviale pour y établir une écluse. La partie intra-muros, désormais ouverte au nord, conserve un aménagement formel s'ouvrant, au-delà de l'ancienne enceinte, sur une partie davantage paysagère demeurée intacte. Depuis le perron arrière du château s'étendait un jardin régulier composé de deux parties. La première était une simple surface gazonnée encadrée d'allées de tilleuls palissés. En 1930, les surfaces gazonnées sont traversées par un chemin en croix et agrémentées d'un parterre central; les angles sont marqués de topiaires d'if. Les allées de tilleul sont supprimées et remplacées par une charmille. La pelouse porte aujourd'hui encore l'empreinte des chemins disparus. La seconde partie du jardin régulier était elle aussi coupée par un tracé en croix dont le cétait poncté par une corbeille de rosiers ceinturée de buis et cernée de quatre hautes palissades de charme formant un théâtre de verdure. Après les simplifications des années 1970, seule la corbeille centrale demeure en place aujourd'hui.
Maintenance : Fortement simplifié et réduit au fil des siècles, le parc bénéficie toujours des soins les plus attentifs, en particulier aux abords directs du château.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 117/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/3 (Bioul) Impr. coul. 1901
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/3/2
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Château de Rivière. Lithographie In : VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 1,2 hectare
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-04-13
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française