Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château-Ferme de Bossiere |
Date de création | 1850-1878; 1990 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Mettet |
Auteur/ Créateur | Charles de Thomaz de Bossière, propriétaire (1990) |
Coordonnées | Rue du Château, 155640, Saint-Gérard |
Localisation | Latitude : 50.344012 |
Longitude : 4.697177099999976 |
Le château de Bossière forme, avec la ferme qui le précède, un vaste quadrilatère dominant les alentours. Sans doute construits sur des bases plus ancienne, la plupart des bâtiments et dépendances actuels datent de la première moitié du XIXe siècle, à l'exception d'une très belle tour-porche (au sud-ouest) relevant des XVIIe et XVIIIe siècles. Le quadrilatère est clôturé au sud-est par le château dont la façade principale de style classique, en briques chaulées et pierre bleue, domine la propriété. Depuis la cour d'honneur, encadrée par deux hêtres pourpres, s'ouvre une large vue sur le parc paysager aménagé entre 1850 et 1875. Une grande surface gazonnée au relief légèrement mouvementé dévale jusqu'à un plan d'eau aux formes sinueuses. Ceinturée de hautes tiges et agrémentée d'une presqu'île plantée de marronniers, cette scène aquatique constitue l'élément central d'une première perspective. Reliant la tour-porche à une entrée secondaire au sud-ouest, une allée de chêne d'Amérique côtoie l'ancien « jardin de Fanny ». Autrefois richement planté d'arbustes et de massifs fleuris, ce jardin était sillonné de petits sentiers conduisant à un potager emmuré. Cet espace laissé à l'abandon évolue aujourd'hui en sous-bois naturel. Prolongeant ce dernier, un carré de pelouse ceinturé de hautes tiges a été replanté récemment d'un quinconce de frênes. Dans la partie paysagère, une première promenade serpentait le long de la lisière arborée au devant d'un plan d'eau tandis qu'une seconde permettait de le contourner. Actuellement, un nouveau chemin de ceinture rejoint le plus vieil arbre de la propriété, un hêtre pourpre solitaire, antérieur à l'aménagement paysager du parc dans la seconde moitié du XIXe siècle. Une chapelle néogothique, dissimulée sous le taillis, occupe l'angle sud du parc. Depuis la presqu'île, une large échappée s'ouvre vers le château. Remontant vers celui-ci, la promenade rejoint l'entrée principale axée sur le vieux hêtre pourpre. Depuis le château se devine encore une perspective orientée sur la chapelle, aujourd'hui dissimulée sous les frondaisons.
Éléments architecturaux : Un bel escalier en pierre bleue, à double volée, décoré de huit piliers sommés de vases, mène au château. A gauche du logis, s'étendent de longues dépendances en brique chaulée rythmées par des arcades en plein cintre abritant écuries et remises à voitures. Dans le parc (au sud-ouest), grille en fer forgé à deux vantaux portés par des piliers en pierre. A proximité de cette entrée secondaire, portion du mur de l'ancien potager au nord-est percé d'une ouverture surmontée d'un arc en plein cintre en pierre. En fond de propriété, à l'angle sud, petite chapelle en pierre calcaire, d'allure néogothique : pilier de plan carré surmonté d'un cône pyramidal flanqué de quatre lanternes en pierre. Bordant la propriété au nord-ouest, mur en moellons percé d'une entrée marquée par deux piliers de pierre surmontés d'un vase, flanquant une grille en fer forgé à double vantail. Non loin de cette entrée, glacière sous terre partiellement effondrée. Un pont en pierre à une arche, bordé d'un garde-corps métallique (récent), relie la propriété à son potager extra-muros.
Éléments végétaux : Isolé près du château, un noyer à feuilles laciniées (Juglans regia 'Laciniata'). Au nord-ouest, trois alignements de charme (Carpinus betulus). Au sud-ouest, allée de chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra). Dans le « jardin de Fanny », un houx (Ilex aquifolium). Menant à une entrée secondaire, une autre allée de charme (Carpinus betulus). Une ancienne haie de frêne (Fraxinus excelsior) borde une parcelle nouvellement replantée de la même essence. Au sud, un remarquable hêtre pourpre isolé (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Près du plan d'eau, en fond de propriété (au sud-est), quelques marronniers (Aesculus hippocastanum), un tilleul commun (Tilia vulgaris), deux cépées de châtaignier (Castanea sativa). Longeant le chemin de ceinture au nord-est, trois charmes (Carpinus betulus), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et quelques marronniers (Aesculus hippocastanum). Encadrant la perspective centrale et proche du château, deux hêtre pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea').
Potager : La propriété dispose de deux espaces potagers. Le premier, probablement le plus ancien, est aujourd'hui à l'abandon. Primitivement clôturé, il ne subsiste que le mur nord-ouest et une portion du mur nord-est sur lequel s'appuient les vestiges d'une ancienne serre. Le second potager, situé extra-muros, est ceinturé d'un haut mur en moellon sous glacis de brique; inexploité depuis peu, il présente toujours une division orthogonale et conserve quelques vieux fruitiers palissés. Une tour circulaire en moellons de calcaire soulignée d'un cordon de pierre bleue est inscrite dans le mur de limite nord-ouest. A son sommet, de hautes stèles dressées sur le pourtour forment de curieux créneaux. Cette tour abrite le réservoir d'eau du potager. A l'angle ouest de son enceinte, appentis en pierre.
L'eau : Situé en fond de propriété, vaste plan d'eau en rognon agrémenté d'une presqu'île plantée de marronnier, aujourd'hui presque complètement envasé. Deux petits bassins rectangulaires en pierre, contemporains de l'origine de la propriété et dont la destination demeure inconnue, se situent non loin de l'entrée principale. Ils disparaissent lentement sous la végétation.
État de conservation : Des aménagements antérieurs au milieu du XIXe siècle, il ne subsiste guère que deux petits bassins en pierre au nord-est du domaine. Dans les années 1770, la carte de Ferraris atteste la présence d'un château-ferme ceinturé de pâtures clôturées par des haies. La façade sud-est du château est prolongée d'un carré de culture, lui-même précédé d'un jardin emmuré, dont il ne reste aucune trace à ce jour. Au sud-ouest, vestiges d'un potager, probablement le plus ancien, dont ne subsiste qu'une portion du mur d'enceinte et une serre en ruine. Au nord-est, le vaste potager aménagé ultérieurement est aujourd'hui complètement en friche. Seul son tracé en croix, quelques fruitiers et son remarquable mur d'enceinte confirment un abandon récent.
Maintenance : Après de nombreuses années de négligence, des travaux de nettoyage permettent peu à peu de rendre au parc son caractère d'agrément. De nombreux arbres ont disparu suite aux tempêtes des années 1980. Près de 12.00 arbres et arbustes ont été replantés ces dernières années et devraient assurer la pérennité du parc. Toutefois, le choix de la nouvelle palette végétale où les essences exotiques sont bien représentées, modifiera sensiblement le caractère originel du parc. Les surfaces gazonnées sont régulièrement entretenues et les allées de promenade viennent d'être à nouveau dégagées. Un curage du plan d'eau apparaît nécessaire.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 99/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/2 (Mettet) Impr. coul. 1901
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/2
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/2/2
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 460.
DELOOZ R., A la découverte de Mettet, 1994, p. 119-120.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 2, p. 685-686.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc
Arrêté : 1983-03-07
Publié : oui
Superficie : 10 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-02-17
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Classement : Site
Type de jardin : Paysager