Éléments végétaux : De part et d'autre du chemin d'accès, cinq tilleuls à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) se dégagent d'un sous-bois de hêtre vert (Fagus sylvatica). Dans les prairies situées sur la droite du chemin d'accès, plusieurs groupes importants de hauts arbres : un groupe d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus) intégrant un cultivar panaché (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii'), un groupe de quatre tilleuls à grande feuilles (Tilia platyphyllos) et un ensemble de trois chênes sessiles (Quercus petraea) associé à un chêne pédonculé (Quercus robur). Vers le nord, fermant ces grands prés de fauche, ceinture végétale épaisse et mixte émaillée de hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), variété également représentée dans le parc en situations isolées. A la fin du chemin d'accès, un grand désespoir du singe (Araucaria araucana) planté en 1951. Depuis cet endroit, nouvelle plantation de cerisier du Japon (Prunus serrulata) associé à d'autres essences décoratives à fleurs effectuée après le démontage du château en 1976, en bordure du haut du chemin d'accès. Sur l'assiette du château disparu, nouvelles plantations hybrides comprenant une ligne de petits conifères taillés situées entre de maigres îlots arbustifs intégrant des essences à feuillages variés. Derrière l'aile centrale des anciennes dépendances réaménagées, petit jardin planté après 1976 de deux lignes de cerisier pourpre (Prunus pissardii) abritant un ensemble d'hortensia à fleurs rouges (Hydrangea paniculata).

Potager : Abrité derrière les anciennes dépendances, surface de culture de forme carrée divisée en plusieurs petits jardins d'agrément mais toujours fermée sur trois côtés par des murs de brique percés de plusieurs portes. Compris dans le mur d'enceinte ouest, petit pavillon rectangulaire d'un niveau en brique et pierre sous toiture à quatre pans en tuile rouge; façade percée d'une porte et de deux fenêtres, animée de bandeaux de pierre. Cette charmante construction utilitaire est précédée de quelques vieux pêchers.

L'eau : Dans le petit jardin d'agrément en place de l'ancien potager, bassin de pierre polygonal dont la large margelle en calcaire taillé se dégage du sol. Dans les épais sous-bois occupant la partie basse du parc (à l'est), succession de trois longs plans d'eau en ligne dont les petits ouvrages de régulation sont ruinés.

État de conservation : L'essentiel des aménagements effectués vers 1865 est toujours en place : le long chemin d'accès reliant la route de Philippeville à la partie haute du parc, les groupes et bouquets de grands arbres qui constituent le noyau du parc et les trois longs étangs occupants le pied du coteau. Suite au démontage du château et à l'aménagement du petit complexe de dépendances en 1976, le carré potager qui l'accompagne a été divisé en quatre parcelles d'agrément définies par des haies diverses. Le sous-bois compris derrière l'enceinte du potager était autrefois traversé d'étroits chemins de promenade conduisant à différents petits espaces de repos agrémentés de bancs, de tonnelles ou de charmilles. Les trois étangs en sous-bois ne présentent plus guère de caractère d'agrément. Seule la promenade y conduisant depuis le chemin d'accès est encore débroussaillée.

Maintenance : Les abords de l'habitation remodelés et replantés à partir de 1976 bénéficient d'un entretien soigné et régulier. Les zones de sous-bois ceinturant le potager et celles comprenant les trois étangs ne font l'objet que d'attentions strictement minimum.