Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château Saint-Roch |
Nom ancien | Château Sinfoin |
Date de création | 1906 et 1911; années 1950 |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Ciney |
Coordonnées | avenue de Sinfoin, 85590, Ciney |
Localisation | Latitude : 50.29084779999999 |
Longitude : 5.101861399999962 |
Au XIXe siècle, le domaine Saint-Roch n'est qu'un terrain inculte et marécageux, traversé de petits ruisseaux. La propriété compte une exploitation rurale - dite ferme de Sainfoin - occupant l'emplacement du château actuel. Celle-ci est vendue par les héritiers de Jules Frédéric Aubert au notaire Joseph Boseret en 1891. Malgré un projet de rachat de la propriété par le Roi Léopold II, le fermier Julien Marot occupe l'exploitation jusqu'en 1899. Entre 1900 et 1906, le notaire Boseret fait abattre le corps de logis central et construire le château actuel par l'architecte Thiran de Warnant entre 1906 et 1911. La construction est financée par la vente de diverses parcelles de terrain longeant la rue des Capucins récemment ouverte par la Ville de Ciney pour rejoindre la nouvelle église. La maison de garde près du couvent des Capucins et la villa Marguerite sont construits dans le même temps. Le parc et l'avenue de Sainfoin sont plantés à la même époque. Au décès du notaire en 1933, le château passe à sa fille Marguerite, épouse de Maxime de Backer, qui l'occupe elle aussi jusqu'à son décès en 1960. En 1944-1945, le château abrite le Q.G. du Maréchal Montgomery avant d'être occupé par l'armée américaine qui utilise l'avenue de Sainfoin et le bois longeant la rue Albert Ier pour entreposer les tanks. En 1960, la propriété est vendue à la Ville de Ciney par la famille de Backer pour régler les droits de succession.Dominant un promontoire calcaire au sud de la ville de Ciney, le château Saint-Roch est une importante construction en calcaire coiffée de hautes toitures, typique de l'architecture de la fin du XIXe siècle. La façade arrière du bâtiment donne sur une esplanade carrée bordée de dépendances dont un long volume de grange datant de la première moitié du XIXe siècle, remodelé par la suite. Cette cour est occupée par une petite composition régulière constituée de groupes de topiaires reliés par des filets de buis encadrés d'un étroit chemin en concassé rouge et d'un bandeau de gazon. Des arbustes bas à fleurs et des annuelles complètent cet ensemble. Axé sur ce petit jardin, un portique en pierre donne accès à une longue allée double de hêtre traversant le haut de la partie est du parc. En contrebas de celle-ci, un écran végétal de grands arbres longe l'avenue du Sainfoin. La partie nord du parc s'organise à partir d'une allée mixte rejoignant la place des Capucins et son église.Sur la gauche, un sous-bois jadis traversé de sentiers utilisant les petits accidents du terrain constitue la seule zone du parc accueillant des promenades ombragées. Au pied du château, un large belvédère en hémicycle limité par un garde-corps en fonte décoratif domine de larges surfaces gazonnées dont les pentes rejoignent les limitent sud-est du parc formées par les avenues du Sainfoin et du Roi Albert. Quelques beaux bouquets d'arbres rehaussent la partie haute des gazons où ils encadrent les perspectives s'ouvrant depuis le belvédère. En partie basse figurent des conifères et un saule pleureur de plantation récente.Cerné sur deux côtés par des voiries et bordé à plusieurs endroits par des zones asphaltées, le parc forme un rare espace de verdure en centre urbain. Devenu public, il offre au citoyen un lieu récréatif attrayant par la variété de ses promenades, la qualité et l'étendue de ses surfaces gazonnées.
Éléments architecturaux : A l'entrée nord du parc, ancienne conciergerie. Depuis la cour-jardin du château, un portique en moellons calcaires assisés percé d'une porte ogivale donne accès à la drève de Sinfoin. L'édicule est épaulé de murets en moellons surmontés d'un ouvrage de menuiserie en éventail, et coiffé d'une couverture à deux courts versants dont les débordements sont supportés par des aisseliers. Bordant le chemin circulaire formant belvédère au pied du château, garde-corps en fonte interrompu par d'importants socles en pierre calcaire taillés, sommés de généreuses urnes en fonte sur piédouche.
Éléments végétaux : Axée sur la façade arrière du château et rejoignant à l'est l'avenue de Sainfoin, une longue allée double de hêtre vert (Fagus sylvatica) occupe la limite haute du parc. Au nord, seconde allée dénommée « drève des Capucins » aboutissant à la place du même nom. L'allée simple compte une centaine d'arbres principalement des marronniers (Aesculus hippocastanum), des tilleuls (Tilia x europaea) et quelques hêtres (Fagus sylvatica). Un sous-bois mixte (chêne, merisier, charme et érable) traversé par une étroite allée constituée d'un côté de pin sylvestre (Pinus sylvestris) et de l'autre de chêne pédonculé (Quercus robur) protège des vues sur l'avenue du Roi Albert. En contrebas de la drève de Sinfoin (aussi dite drève du château), plantation en cercle serré de dix hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au-delà vers l'est, une frange arborée forme un écran végétal en bordure de l'avenue de Sainfoin. On y remarque notamment les cimes de plusieurs wellingtonias (Sequoiadendron giganteum) et de deux pins noirs (Pinus nigra 'Nigra').Dans la grande surface gazonnée dévalant depuis le belvédère du château, un cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica 'Glauca') isolé. Nombreux conifères disséminés dans le parc relevant d'une campagne de plantation des années 1950. Plusieurs hêtres pourpres ponctuent les ensembles plantés du parc. Dans la cour-jardin, haies basses de buis (Buxus sempervirens), groupe de six topiaires de buis en partie centrale et quatre chèvrefeuilles (Lonicera nitida) taillés dans les angles de la composition.
État de conservation : De la structure initiale du parc (vers 1900), sont conservées les deux longues allées plantées dirigées vers le château, les bouquets de grands arbres protégeant des vues sur l'avenue de Sainfoin et quelques sujets isolés en contrebas du château. Le petit jardin régulier de la cour a été récemment remis en valeur. Dans les années 1950, de nouveaux groupes d'arbres et sujets isolés sont mis en place dans les grandes surfaces gazonnées au sud et trois rangs de haie sont plantés de part et d'autre de la « drève des Capucins » proche du château associant du laurier, du troène et du prunus. Toute la zone nord-est du parc perçue depuis la « drève des Capucins » est fortement dévalorisée par la proximité immédiate d'un nouveau complexe scolaire et de zones de parcage.
Maintenance : Pour un parc public urbain, il faut souligner la bonne tenue et le respect des grandes surfaces gazonnées ainsi que la propreté des différentes zones fréquentées. Un entretien attentif est réservé aux surfaces de circulation dont les bordures découpent parfaitement les surfaces gazonnées.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 138/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/1 (Natoye) Impr. coul. 1891
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/1
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/1/4
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 457.
Dossier de classement (Archives de la Commissions royale des Monuments sites et fouilles à Liège).
HERMANT G., Le château Saint- Roch. Note manuscrite, 2002.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 22, t. 1, p. 292.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : parc
Arrêté : 1997-09-25
Publié : oui
Superficie : près de 5 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2001-05-02
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : À la française