Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de La Bruyère |
Date de création | après 1830; années 1930 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | La Bruyère |
Coordonnées | La Bruyère5081, Saint-Denis |
Localisation | Latitude : 50.5279949 |
Longitude : 4.818628200000035 |
Appartenant à l'ordre des Templiers au XIIIe siècle, la cense de La Bruyère est rachetée en 1810 par J.B. Buiron, royaliste français, qui y fait bâtir un château en 1822. Construction à double corps en briques chaulées et pierre bleue sous une bâtière d'ardoises, la bâtisse présente quelques agrandissements et aménagements en style français composite de la seconde moitié du XIXe siècle, dont une galerie basse longeant la façade principale ainsi que l'adjonction d'une tour à l'angle sud-est, ou encore la reconstruction de la façade sud tournée vers le parc. La propriété, à l'origine ceinturée de prés, de vergers et de plusieurs plans d'eau, est progressivement asséchée et réaménagée quelques années plus tard en parc paysager. Une large ceinture végétale plantée d'essences nobles, exotiques (tulipier) et paysagères (hêtres pourpres), est parcourue de sentiers de promenade offrant de larges perspectives sur la campagne environnante et sur le château. Dans les années 1930, les abords de la propriété du Comte Capelle, Secrétaire du Roi Léopold III, sont réorganisés. La zone comprise entre le château et la ferme est aménagée en jardin formel. De nombreuses haies de buis et des topiaires d'if ponctuent le jardin dessiné sur un plan orthogonal. Fermant cette composition à l'est, une palissade dense en if est rythmée à son sommet par une suite de topiaires taillés en poire. Face à l'orangerie, un parterre de gazon qui accueille en son centre un petit bassin, est scandé par des alignements de topiaires d'if taillés en cône. En regard, une haute palissade également en if est creusée de nombreuses niches destinées à abriter des figures sculptées.
Éléments architecturaux : La propriété est partiellement ceinte d'un mur de brique sur ses côtés est et ouest. Une drève mène jusqu'à une cour pavée bordée, à l'est et à l'ouest, de dépendances contemporaines de la bâtisse néoclassique construite en 1822. Une orangerie en briques et pierre bleue est adjointe tardivement dans le prolongement du pignon est du château; sa façade arrière prend jour par quatre baies encadrant une large porte surmontée d'un haut pignon percé d'une baie cintrée. Perpendiculaire au mur ouest, en bordure du jardin régulier, petite remise en briques.
Éléments végétaux : La propriété compte au moins trois arbres remarquables : un tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) reconnu « champion de Belgique » et deux tilleuls argentés pleureurs (Tilia petiolaris). Précédant le château au nord, courte drève de tilleul de Hollande (Tilia platyphyllos). Face à l'orangerie, nombreux topiaires et haute haie d'if (Taxus baccata) creusée de niches. Bordant la propriété, haute et épaisse haie d'if (Taxus baccata), quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula') et quelques hêtres fayards (Fagus sylvatica). Bordant le mur d'enceinte de la ferme, deux tilleuls communs (Tilia vulgaris), un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un chêne sessile (Quercus petraea). A l'ouest de l'ancien potager, jardin régulier composé de haies et de topiaires en buis (Buxus sempervirens) et en if (Taxus baccata).
Potager : Situé à l'ouest du château, petit potager encore partiellement fermé d'un mur en brique. La surface de culture a été remplacée par un gazon mais quelques vieux buis soulignent encore son tracé ancien. A l'angle nord-ouest, serre métallique adossée au mur et destinée aux semis.
L'eau : A ses origines, la propriété était ceinturée par de nombreux fossés et plans d'eau dont il ne reste plus de trace à ce jour.
État de conservation : A la fin du XVIIIe siècle, la carte de Ferraris montre une propriété entourée de potagers et de vergers, et ceinturée de fossés. Après la Révolution française, le bien est vendu au français J.B. Buiron. En 1810, celui-ci fait construire, à l'est de la ferme, un château autour duquel est aménagé, vingt ans plus tard, un parc paysager. Un plan cadastral de 1830 stipule encore la présence de nombreux plans d'eau et fossés ceinturant la propriété et les pâturages alors que la carte militaire levée en 1866 fait apparaître, autour du château, une vaste prairie parcourue de nombreuses promenades. Clôturé au sud par le ry de l'Escopetrie et prolongeant la prairie, un petit bois traversé de nombreux cheminements offre une large perspective axée sur le château. A cette époque, la propriété est agrémentée d'un petit bassin circulaire, situé la ferme et le château, et d'un plan d'eau à l'angle nord-ouest. Tout deux disparaissent lors d'une nouvelle phase d'aménagement entreprise dans les années 1930 par le Baron Léon Capelle qui intègre notamment dans le parc deux jardins réguliers. Depuis cette époque, le parc ne cesse de s'enrichir de nouvelles plantations.
Maintenance : Le parc est entretenu de manière rigoureuse : les nombreux topiaires et haies bénéficient des soins les plus attentifs. Toutefois, un débroussaillage des sous-bois apparaît nécessaire.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 115/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/3 (Namur) Impr. coul. 1902
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 47/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/3/1-2
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 460.
DELOOZ R., La Bruyère, Commune du Namurois, 1980, p. 13-18.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 2, p. 673.
Publié : oui
Superficie : 10 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-03-22
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française