Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Hun |
Date de création | 1885; 1900 |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Anhée |
Coordonnées | chaussée de Namur5537, Hun |
Localisation | Latitude : 50.3364485 |
Longitude : 4.866391300000032 |
Le château de Hun occupe les bords de Meuse depuis le Moyen Age. Abandonné au début du XXe siècle puis détruit en grande partie par le feu en 1945, il n'en subsiste que le donjon du bas Moyen Age et un petit oratoire de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Illustré par la gravure d'après Remacle Leloup (vers 1840) et par la lithographie d'après Vasse (vers 1840), le château était agrémenté de jardins réguliers s'organisant autour d'un bassin central mis à jour et détruit lors de travaux hydrauliques en 1987. En 1885, suite à d'importants travaux de déboisement sur le plateau dit de « la roche aux Corneilles », un nouveau château est construit sur la partie dominante de la propriété de manière à bénéficier d'une vue plongeante sur la vallée mosane. Edifié dans un style mêlant néoclassique et néogothique, aux hautes élévations en pierre calcaire grise, le château contraste par son austérité avec l'environnement paysager dans lequel il s'insère.Depuis le perron ouest s'ouvrent diverses échappées traversant de vastes pâtures aux reliefs ondoyants ponctués d'îlots de hautes tiges rejoignant l'épaisse ceinture boisée délimitant la propriété. Un réseau de sentiers de promenade parcourt les différents espaces du parc. Depuis la terrasse à l'est, récemment aménagée, s'offre une vue extérieure sur la vallée fluviale. Au nord, serpentant au travers d'un épais taillis, un sentier bordé d'éléments rocailles et bordé de haies de buis propose, après de nombreux détours, la découverte d'une fausse ruine s'accrochant sur un éperon rocheux de « la roche aux Corneilles » avant de s'estomper dans les bois. A l'ouest, quelques dépendances agricoles et un vaste potager emmuré sont maintenus en exploitation.
Éléments architecturaux : Au nord du château, au haut d'un éperon rocheux dominant la vallée de la Meuse s'élève une fausse ruine telle une ancienne tour de guet créée par quelques vestiges de murs en moellons calcaires percés de larges ouvertures et de petits oculi. Cette ruine est précédée d'un pont enjambant un fossé. Devançant une promenade à travers bois menant à cette ruine, petit escalier en pierre présentant au-devant quelques très belles marches au profil en accolade soigneusement ouvragé. A l'arrière du château, tournée vers l'est, terrasse soutenue par des murets de pierres calcaires surmontés d'un couvre-mur en pierre au profil chantourné. Elle s'ouvre sur le jardin par un large escalier encadré à son sommet par deux pierres carrées. A gauche du potager, dépendances et remises à voitures en moellons calcaires toiturées d'ardoises, contemporaines du château (1885). Dans le mur est du potager, petite dépendance en moellons calcaires.
Éléments végétaux : Le long du chemin d'accès menant au château, un remarquable mélèze (Larix decidua) et deux pins Weymouth (Pinus strobus). A l'avant du château, un bel exemplaire isolé de Douglas (Pseudotsuga menziesii). A l'est du château, quelques chênes sessiles (Quercus petraea), un pin noir d'Autriche (Pinus nigra 'Austriaca'), deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un tilleul argenté pleureur (Tilia petiolaris). Sur la terrasse, corbeilles de buis (Buxus sempervirens). Dans les prairies, nombreux îlots plantés de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), de frêne commun (Fraxinus excelsior) et de tilleul (Tilia x europaea). Bordant le chemin de promenade conduisant à la fausse ruine, haie de buis (Buxux sempervirens).
Potager : Implanté à l'ouest de la propriété, aux abords d'un petit complexe agricole, importante surface de culture emmurée. Une vaste zone gazonnée accueille de nombreux carrés de culture destinés aux légumes, aux petits fruitiers et aux fleurs à couper. Quelques couches et une serre occupent l'angle sud-est du potager. Courant le long du mur d'enceinte, nombreux fruitiers conduits en espaliers selon des formes traditionnelles. Quelques portions de haie(s) et des boules de buis rappellent le tracé en croix d'origine.
L'eau : Dans les prairies au nord, petit plan d'eau rectangulaire destiné au bétail.
Éléments remarquables : Au nord du château, sous un couvert boisé une promenade de plusieurs centaines de mètres est bordée de nombreux buissons de buis et rochers de toutes tailles. Elle rejoint une fausse ruine précédée d'un pont enjambant un profond fossé. Depuis celle-ci s'offre une vue plongeante sur la vallée de la Meuse et ses méandres.
État de conservation : Cette vaste propriété traitée en parc paysager au cœur d'une zone boisée a peu évolué depuis sa création en 1885. Dans les années 1890, la terrasse à l'est du château a été élargie. A la fin des années 1990, le versant oriental a été partiellement déboisé dans le but d'ouvrir des perspectives sur la vallée de la Meuse.
Maintenance : La propriété est remarquablement entretenue. Toutefois, un débroussaillage plus régulier et une taille des buis bordant le sentier de promenade menant à la fausse ruine apparaissent souhaitables.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 117/4
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/3 (Bioul) Impr. coul. 1911
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/3/2
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Vue sur la Meuse et le Château. Aquarelle, par F.B., 1892 (coll. privée).
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 456-457.
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1740, t. 2, p. 222.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Mérite le classement pour : la promenade menant à la fausse ruine et la fausse ruine.
Publié : oui
Superficie : non communiquée
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2001-06-06
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager