Éléments architecturaux : Un mur en moellons calcaires clôture l'avant et le côté ouest d'une cour autour de laquelle s'articulent logis et dépendances de cet ancien manoir établi au XVIIe siècle. Dans le prolongement du logis, à gauche, longues dépendances en moellons calcaires du XVIIIe siècle. En regard, autres dépendances sans doute du XVIIe siècle dont une vaste grange. Dans l'axe du logis, deux piliers néoclassiques marquent l'entrée de la propriété. A proximité de cette entrée, vers le sud-est, tour en ruine du XVIIIe siècle en moellons calcaires et briques, répondant à celle du logis à laquelle un mur la reliait naguère.

Éléments végétaux : Depuis l'entrée principale au sud, deux marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum), un frêne commun (Fraxinus excelsior) et une boule de buis (Buxus sempervirens). Face au château, deux boules de buis (Buxus sempervirens), un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum). A l'est, quelques frênes communs (Fraxinus excelsior) disposés autour d'un plan d'eau et un remarquable marronnier d'Inde solitaire (Aesculus hippocastanum). Le long du chemin d'accès secondaire (au nord), vieilles charmilles centenaires (Carpinus betulus), un peuplier picard (Populus x canescens). Prolongeant ce chemin, une allée d'épicea (Picea abies) plantée en 1975 ceinture la propriété du nord vers l'est. Perpendiculairement à ce chemin et bordant une promenade menant à trois étangs, charmille (Carpinus betulus) précédée de trois séquoias géants (Sequoia sempervirens) et de quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Dans les prés, nombreux îlots arborés constitués en majorité de marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum), de hêtre (Fagus sylvatica), d'épicéa (Picea abies) et de frêne commun (Fraxinus excelsior). Au sud-est du château, alignement d'épicea (Picea abies) et quelques vieilles cépées de frêne commun (Fraxinus excelsior) ceinturant un plan d'eau en voie de remblaiement.

Potager : Jadis situé dans la partie nord-est de la propriété, il a entièrement disparu au profit d'une zone de parcage répondant aux besoins de l'hôtellerie. Une portion de mur percée de grilles cantonnées de deux piliers de pierre est le seul témoin de son emplacement.

L'eau : En fond de propriété, la Brouffe alimente trois étangs en enfilade aujourd'hui complètement envasés. Au sud-est des dépendances du château, plan d'eau en cours de remblaiement. A l'est, subsistance d'un petit plan d'eau de forme allongée également envasé. Dans les années 1980, création entre le château et la grange d'un petit bassin agrémenté d'une cascade et de jets d'eau et ceinturé par un massif fleuri.

État de conservation : La couverture arborée de la propriété qui compte quelques arbres centenaires et la trame du jardin sont relativement bien conservées. Toutefois de nombreux éléments importants ont disparu où sont en voie de l'être. L'espace potager fortement réduit au début des années 1970 et servant autrefois aux besoins du restaurant, est depuis les années 1990 remplacé par une zone de parcage. Les nombreux plans d'eau et les cheminements y conduisant sont laissés à l'abandon, disparaissant sous la boue et les broussailles. Les sentiers de promenade qui permettaient de parcourir le jardin s'effacent progressivement.

Maintenance : Seuls les abords immédiats de l'hôtellerie et le parking reçoivent les soins appropriés. Les longues pelouses à l'ouest sont laissées à l'abandon, les plans d'eau disparaissent. Les quelques beaux hautes tiges sont étouffés par une plantation excessive et inadéquate d'épicéa. Les sentiers de promenade dont l'emprise reste encore visible nécessitent un entretien plus régulier. Un sérieux travail de désenvasement et de débroussaillage des berges autour du plan d'eau le plus proche du château permettrait de revaloriser cette partie du jardin.