Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Melroy |
Date de création | XVIIIe siècle; fin du XIXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Andenne |
Coordonnées | Rue Melroy, 4415300, Vezin |
Localisation | Latitude : 50.49196560000001 |
Longitude : 5.006467199999975 |
Isolés au sud-ouest du village de Vezin, le château de Melroy et sa ferme forment un important ensemble bâti relevant pour l'essentiel du XVIIIe siècle. Les bâtiments de la ferme s'ordonnent autour d'une vaste cour rectangulaire ouverte au nord-est par un porche. Le château, construit en U au sud-est, montre trois façades entièrement cimentées au XIXe siècle, entourant une cour pavée. L'aile principale, en retour, clôture la ferme et s'ouvre au sud-ouest sur un ample parc paysager planté pour partie sur l'emprise d'anciens jardins productifs établis « sur un terrain quarré, fermé de murailles et orné d'espaliers en éventail qui en bordent les Alées. Celle qui fait face à l'entrée, aboutit à un Cabinet de maçonnerie, où se termine le coup d'oeil de la Maison » (DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1744). De ces jardins réguliers, encore attestés par la carte de Ferraris, il ne subsiste que la partie ouest où les anciens chemins partiellement lisibles sont bordés de fruitiers. La partie orientale est occupée par une composition paysagère qui s'ouvre, à son extrémité sud-est, sur les champs cultivés environnants. Lors de l'aménagement du parc, le relief du sol a été modifié pour donner aux surfaces enherbées un effet ondoyant. Celles-ci sont mises en valeur par quelques beaux groupes d'arbres plantés en bouquets. Sur la droite de la cour d'honneur, la ramure équilibrée d'un tulipier rehausse l'approche du complexe bâti.
Éléments architecturaux : Au sud de la cour, tour circulaire isolée en briques sur une haute base calcaire, coiffée d'une flèche d'ardoises octogonale piquée d'un épi décoratif.
Éléments végétaux : A droite de l'entrée, au pied de l'aile est du château, un marronnier (Aesculus hippocastanum), un merisier (Prunus avium) et, sur l'angle, un tulipier (Liriodendron tulipifera). En regard, un thuya géant (Thuja pliccata) voisin d'un sophora pleureur (Sophora japonica 'Pendula'). Au coeur du parc, on distingue principalement deux importants groupes d'arbres. Le plus proche du château est constitué de deux tilleuls communs (Tilia vulgaris), d'un frêne (Fraxinus excelsior) et d'un érable panaché (Acer pseudoplatanus 'Schwedlerii'). Le second comprend quatre hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). En limite du potager, groupes d'érable plane (Acer platanoides) et de tilleul commun (Tilia vulgaris). Le parc est isolé en bordure de route par un épais massif associant différentes essences feuillues à des conifères. Une longue haie d'aubépine taillée délimite la propriété.
Potager : En contrebas de la ferme subsistent deux anciennes surfaces de culture. La première, la plus proche des bâtiments, est entièrement emmurée et plantée de vieux fruitiers. La seconde, qui forme un rectangle, conserve en son centre les vestiges d'un bassin circulaire en pierre envahi de végétation. On y voit encore des alignements de pommiers menés en contre-espaliers et des poiriers palissés contre le mur nord. La large sélection de fruitiers en place témoigne de l'intérêt porté à ces cultures depuis l'Après-Guerre. Parmi les pommiers, on rencontre les variétés suivantes : Transparente Blanche, Cox Orange, Ontario, Kid Orange Red, Laxton Epicure, James Greeve, Jonagold, Melrose, Gravenstein. Parmi les variétés de poires : Beurrée Giffard, Doyenné du Comice, Conférence, Durondeau, Passe-crassagne, Joséphine de Malines, Seigneur d'Esperen, Triomphe de Vienne. Jadis des abricotiers et des pêchers étaient abrités contre le mur ouest tandis que des lignes de lilas bordaient le petit côté sud de ce rectangle de culture.
État de conservation : Du grand jardin productif enclos et compartimenté représenté sur la carte de Ferraris, il ne subsiste que deux zones de culture contigües aux bâtiments de la ferme. La persistance d'un bassin axial dans une de ces zones témoigne d'un ancien plan en croix. Les parties est et sud-est de cet ancien jardin ont été entièrement réorganisées à la fin du XIXe siècle sur un mode paysager.
Maintenance : Après avoir connu un passé brillant, l'arboriculture fruitière est aujourd'hui délaissée. Les arbres couchés ou disparus ne sont plus remplacés, les pieds subsistants ne reçoivent plus les soins nécessaires. Toutes les opérations d'entretien sont portées à la partie avant du parc, aux abords du chemin d'accès conduisant à la cour d'honneur.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 136/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 48/1 (Andenne) Impr. coul. 1891
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 48/1
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 48/1/3
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
Château de Melroy. Lithographie In : VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. IV, p. 299-300.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 2, p. 788-790.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 4 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2000-01-19
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française