Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin du Gite « Les Jardins de La Molignée » |
Nom ancien | Moulin et forges Bauchau |
Nom ancien | Château de Warnant |
Date de création | vers 1843; fin des années 1990 |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Anhée |
Coordonnées | rue de la Molignée, 1-65537, Warnant |
Localisation | Latitude : 50.3161557 |
Longitude : 4.873032100000046 |
Au confluent de la Meuse et de la Molignée, sur un site industriel exploité depuis le XIIIe siècle a été implanté un moulin à farine ayant appartenu anciennement au comte de Namur. De nombreuses familles en ont eu la charge dont les Montpellier et les Dautrebande. En 1798, le moulin est racheté par la famille Bauchau qui en est restée propriétaire jusque récemment. Plusieurs bâtiments s'étalant du XVIIIe au XIXe siècle composent le noyau de l'ancien moulin et s'organisent autour d'une cour intérieure. Celle-ci est bordée au sud par l'ancien logis du XVIIIe siècle en moellons de calcaire sous bâtière d'ardoises et d'éternites à coyau. Traversée par la Molignée, la propriété est aménagée par la famille Bauchau vers 1843. Un long jardin s'étirait à l'ouest jusqu'à la chapelle marquant le fond de la propriété. De nombreux arbres d'essences variées et recherchées (arbre aux quarante écus, séquoia, hêtre pourpre et pleureur, tulipier, etc...) ponctuaient les pelouses et les divers sentiers de promenade de la propriété. De nombreuses échappées offraient des vues sur la Meuse et sur la vallée de la Molignée.
Éléments architecturaux : Aux limites de la propriété, petite chapelle néoclassique datée 1843 à la clé. Elle présente une façade en calcaire appareillé ouverte par une porte en plein cintre encadrée de deux colonnes toscanes portant entablement et fronton triangulaire sous une toiture d'ardoises. A l'intérieur, peintures d'origines. La propriété est longée à rue par un mur de calcaire appareillé. Autour du noyau du XVIIIe siècle viennent se greffer différentes dépendances élevées aux siècles suivants. A l'ouest de celui-ci, quelque peu en retrait, bâtiments en calcaire abritant habitation, garages et bureaux du XIXe et du XXe siècle. A l'est, la cour est bordée par deux pavillons en brique et pierre bleue sous toiture d'ardoises à la Mansart, probablement de la fin du XVIIIe siècle. Bordant la rue, succession de dépendances du XIXe siècle et nouvelle aile de la fin du XXe siècle.
Éléments végétaux : Au sud-est, deux alignements de buis en boule (Buxus sempervirens) et un cèdre bleu (Cedrus atlantica 'Glauca'). Au-delà, dans la nouvelle zone de parcage, trois platanes (Platanus occidentalis), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), un métaséquoia (Metasequoia glyptostroboides) et un vieux houx (Ilex aquifolium). A l'ouest dans le jardin longeant la Molignée, un arbre aux quarante écus (Ginkgo biloba), une ligne de quatre hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un alignement d'aulne (Alnus cordata), un tulipier (Liriodendron tulipifera), un alignement de marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum) et un wellingtonia (Sequoiadendron giganteum). Près de la chapelle, un autre wellingtonia (Sequoiadendron giganteum), quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), un pin noir (Pinus nigra) et un remarquable peuplier grisard (Populus x canescens).
L'eau : La Molignée traverse la propriété d'ouest en est avant de se jeter peu après dans la Meuse. Vers l'est, les rives de la Molignée viennent d'être restaurées à l'aide d'imposants blocs de pierre et un pont en bois permet de franchir la rivière. Dans l'axe de la façade du bâtiment du XVIIIe siècle (au sud), un petit bassin circulaire en béton.
État de conservation : Seule la présence de vieux arbres aux essences recherchées permet encore de certifier l'existence d'un jardin paysager relevant probablement du milieu du XIXe siècle. Toute la partie ouest qui s'étirait le long de la Molignée est actuellement en chantier et un nouveau bâtiment est en cours de construction. De nombreux arbres âgés subissent d'importants dégâts dûs aux entreprises de construction (écorces arrachées, dépôts de gravats au pied, etc.). Jusque dans les années 1990, un bief de la Molignée dont le cours est détourné en amont longeait le mur d'enceinte nord et alimentait le fourneau voisin du moulin. Aujourd'hui, le canal a disparu et seuls le système hydraulique et les vannes visibles sur la Molignée en rappellent l'existence. Dans les années 1950, un petit bassin en béton axé sur la façade arrière de l'ancien logis est implanté. Au-delà de la Molignée s'organisait un espace verdoyant ponctué d'arbres qui s'ouvrait sur la vallée. Transformé en vaste zone de parcage, cet espace est de surcroît occupé par des plantations de conifères (thuya). Dans la cour intérieure, un espace de repos centré sur un petit bassin en bloc de béton et planté de quelques arbres est un ajout de la fin des années 1990.
Maintenance : Seuls la cour et les abords du bassin circulaire reçoivent les soins nécessaires. La partie ouest actuellement en chantier est dévastée par les travaux et complètement négligée. Aucune protection n'est prévue pour sauvegarder les nombreux arbres remarquables et la petite chapelle de 1843 déjà partiellement démolie par la chute d'un arbre. La situation appelle des mesures d'urgence.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 118/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 53/3 (Bioul) - 53/4 (Yvoir) Impr. coul. 1911- n/bl 1897
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 53/3 - 53/4
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 53/3/4 - 53/4/2
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 1, t. 22, p. 42-43.
Publié : non
Superficie : 6 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2001-06-13
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager