Éléments architecturaux : A l'extrémité de l'allée de tilleul, petit bâtiment en brique peinte et pierre calcaire sous toiture à deux versants débordante, surmontée d'un haut clocheton. Contre le pignon est, volume plus bas accolé. Aux abords de l'étang, volume bas en pierre calcaire à usage domestique. Dans la propriété, plusieurs volumes de dépendances d'époques diverses (XVIIe au XIXe siècle).

Éléments végétaux : Accès par une longue allée de tilleul (Tilia x europaea) plantée sur une rampe traversant un coteau. Dans le jardin régulier, dix pyramides d'if (Taxus baccata) et quatre topiaires sphériques marquent l'ancien tracé en croix qui divisait anciennement le grand rectangle de gazon. Cotoyant ce jardin au nord, en limite du jardin paysager, un grand épicéa (Picea abies) à plusieurs troncs dont le curieux développement donne l'illusion d'une plantation en cercle de plusieurs sujets. En situation isolée, on remarque un beau hêtre pleureur (Fagus sylvatica « Pendula »). De nombreux arbres (marronniers, hêtres, pins, chênes) forment de beaux groupes plantés à proximité de l'emprise de l'ancien bras d'eau.

L'eau : Bordant le jardin régulier au sud-ouest, long bassin rectangulaire en béton à usage d'agrément. Celui-ci a été établi au XXe siècle sur la partie amont du cours du ruisseau du Polissoir qui traversait l'entièreté du parc paysager au XIXe siècle. Depuis, le cours d'eau s'est progressivement asséché à l'exception de sa partie la plus large qui forme aujourd'hui un petit étang au coeur du parc paysager.

État de conservation : Un premier petit jardin paysager apparaît sur une lithographie d'après A. Wasse publiée en 1844. Récemment planté, il comprend une surface gazonnée découpée de chemins sinueux devant le château tandis que vers l'est, on aperçoit un bras d'eau enjambé par une passerelle de bois légèrement arquée. D'après la carte au 1.20.000e, le jardin régulier que nous connaissons se prolongeait au-delà du bras d'eau (actuel bassin) sur une surface équivalente, reproduisant les mêmes principes de composition. A cette époque, le ruisseau du Polissoir traversait en ligne droite ces jardins réguliers (sur un axe nord-sud) avant de parcourir la partie paysagère établie dans le creux de la vallée. L'aménagement du bassin d'agrément au XXe siècle a provoqué l'assèchement progressif du cours d'eau, ne laissant en place qu'un étang. Les grands bouquets d'arbres associés au parcours du ruisseau sont toujours en place et participent à la lecture de la composition toute en longueur du parc. Le seul jardin régulier conservé est aujourd'hui privé de sa division en croix tandis que ses nombreux topiaires et sa corbeille centrale laissent deviner son organisation ancienne. La grande allée de tilleul est toujours parfaitement en place et conserve la totalité de ses sujets.

Maintenance : Les topiaires sont remarquablement taillés en pyramide et en sphère, reposant sur un gazon régulièrement coupé. Le bassin en béton, largement fissuré, ne contient plus l'eau. En limite nord du jardin régulier apparaît une frange plus négligée, partiellement colonisée par du taillis. En aval, la mise en pâture des prairies permet de conserver l'effet produit par la présence des grands massifs arborés.