Éléments architecturaux : Les vestiges d'un mur d'enceinte en pierre calcaire au sud de la ferme et d'une ancienne tour à l'angle nord-ouest de la propriété (dite « tour Sarrazine) témoignent encore de l'existence de l'ancien château des comtes de Namur, cité comme tel en 1210 et détruit en 1430. Vers l'ouest, l'ancien parc du château de Golzinne abrite une chapelle du XVIIe siècle qui succéda à la chapelle castrale dédiée à la Vierge et à Saint-Maurice, fondée en 1401 par Guillaume II de Namur. De plan rectangulaire, cette construction traditionnelle en pierre calcaire est coiffée d'une bâtière d'ardoise à coyau avec clocheton carré. Transformations peu heureuses dans les années 1960, lors de la réhabilitation de la chapelle en habitation par l'architecte J.-Y. Frateur. Vers le nord, imposante glacière sous tertre en parfait état, consolidée dans les années 1960. Marquant l'angle ouest de la propriété, un tertre percé d'une galerie en L dont l'usage reste incertain.

Éléments végétaux : Aux abords de la chapelle, quelques frênes communs (Fraxinus excelsior), quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et un frêne à fleurs (Fraxinus ornus). Non loin de la grotte, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') et une remarquable cépée de tilleul commun (Tilia vulgaris). Au sud de l'ancien plan d'eau, massif constitué de hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Disséminés dans tout le parc, des ifs (Taxus baccata), des hêtres (Fagus sylvatica), des tilleuls de Hollande (Tilia platyphyllos) et des érables sycomores (Acer pseudoplatanus).

Potager : Attesté sur la carte militaire (édition de 1901), le potager étagé en deux terrasses est situé au pied du mur d'enceinte sud de l'ancien château des comtes de Namur. Malgré sa désaffection, il abrite quelques vestiges dont le mur d'enceinte, deux remises encadrant l'entrée, et de vieux fruitiers conduits en espaliers.

L'eau : La propriété est délimitée au nord par le Ribjoux. A l'ouest, un vaste plan d'eau retenu par une berge en pierre a été asséché durant les années 1960. Agrémenté d'une île, il était alimenté par une petite source en amont qui formait également de petits ruisseaux serpentant dans la propriété. Le trop-plein du bassin et un ruisseau se rejoignent pour former une cascade sur rocaille artificielle, sous laquelle se dissimule une grotte aménagée en salon de fraîcheur. En contrebas de la cascade, petit bassin rectangulaire qui s'écoule dans le Ribjoux.

Éléments remarquables : Construction en rocaille sous tertre, pourvue d'un escalier donnant accès à une grotte formant salon de fraîcheur. A l'intérieur, de nombreuses loges façonnées dans les parois accueillaient armoires et bancs. La voûte de la grotte est percée de deux ouvertures apportant la lumière et autrefois occultées par un rideau d'eau provenant d'une cascade alimentée par le trop-plein du vaste plan d'eau en amont.

État de conservation : Selon la carte de Ferraris, un plan d'eau en demi-cercle s'étendait vers l'ouest, au-delà des murs d'enceinte de la propriété. Bien qu'asséché, son emprise au sol reste visible grâce à la conservation des berges en pierre soulignant son contour. Il était agrémenté d'une petite île. Toutefois, à la fin du XIXe siècle, il présentait un tracé différent et était pourvu d'un îlot. La propriété était autrefois alimentée par une source abondante dont le débit a malheureusement été considérablement réduit suite à l'implantation voisine d'une carrière, à tel point qu'il ne suffit plus à fournir l'eau nécessaire au fonctionnement des jeux constitués par les rideaux d'eau et la cascade surplombant la grotte. Depuis les années 1930, la propriété a été divisée en trois lots. Un premier lot est constitué des abords immédiats du château; un deuxième, de la ferme et de ses dépendances; le troisième lot, le plus vaste, comprend la chapelle et la majeure partie du parc paysager.

Maintenance : Cette partie du parc du château de Golzinne est maintenue dans un excellent état : les multiples essences hautes tiges font l'objet des soins le plus attentifs et de nombreuses plantations entamées dès la seconde moitié du XXe siècle assurent la pérennité et la diversité sylvicole du parc. Les chemins en sous-bois sont régulièrement nettoyés et les pâtures sont maintenues.