Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château Saint-Marc |
Nom ancien | La Tour |
Date de création | vers 1864; XXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Namur |
Coordonnées | Rue du Château, 245003, Saint-Marc |
Localisation | Latitude : 50.4910625 |
Longitude : 4.849027200000023 |
Dans cette ancienne seigneurie hautaine engagée en 1753 à la Famille Lemède, les abords des différents bâtiments étaient essentiellement destinés aux travaux agricoles; ils étaient accompagnés de quelques parcelles fruitières. Dans le courant du XIXe siècle, la propriété subit différentes phases de construction et de démolition dont les traces sont encore visibles aujourd'hui. Formant jadis un quadrilatère marqué par une tour-colombier, dont témoigne encore la disposition actuelle des bâtiments, le château reçoit son apparence actuelle en 1864 avec l'architecte Balat. La bâtisse présente en direction du parc une façade monumentale en briques et pierre bleue, coiffée d'une toiture à la Mansart. A cette époque, un vaste parc paysager est aménagé sur le plateau dominant la vallée du Hoyoux. Parcouru par de nombreux cheminements internes et par un chemin de ceinture, le parc est planté d'une suite de massifs arborés proposant tout le long de la promenade de nombreuses perspectives. Depuis le début du XXe siècle, la propriété change plusieurs fois de propriétaires. Des plantations peu heureuses, l'absence de protection des massifs arborés contre les bovins et les chevaux, l'inexistence d'un programme de replantation, enfin l'entretien minimal accordé à l'ensemble ne peuvent malheureuse qu'engendrer à moyen terme la disparition progressive du tracé du parc.
Éléments architecturaux : Différents ensembles de bâtiments sont présents sur le site. Du nord au sud, le complexe agricole dénommé « Ferme de la tour » bâti autour d'une vaste cour carrée. Le logis du XVIIe siècle est accolé à une étroite construction rectangulaire remontant à l'époque médiévale. Les bâtiments attenants, des XVIIe et XVIIIe siècles, ont été fortement restaurés en 1964. Au sud de la grange, s'étendent les anciennes remises à voitures en brique et pierre, construites en partie sur les bases de l'ancien château du XVIIIe siècle. Celui-ci formait alors un quadrilatère marqué par des tours d'angle, dont ne subsiste que le corps de logis remanié en 1864 par l'architecte Alphonse Balat, la tour carrée sud-ouest du château ainsi que la tour circulaire à l'angle est, devenue tour-colombier lors de la démolition des parties annexes du château, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Bordant la propriété long mur en brique partiellement conservé. Vis-à-vis de l'entrée principale du château, marquée par une grille sagittée, deux piliers en brique surmontés d'une imposte en pierre, fermés jadis par une grille, encadrent le chemin conduisant du château au centre du village. A droite de l'entrée, annexes du XIXe siècle.
Éléments végétaux : Proche de la ferme au nord, un châtaignier (Castanea sativa) dépérissant, un tilleul argenté (Tilia tomentosa). Plus à l'est, alignement de cinq hêtres verts (Fagus sylvatica). Précédant la zone boisée plongeant dans la vallée du Hoyoux, ancienne allée de charme (Carpinus betulus) conduisant à un belvédère planté de quatre tilleuls communs (Tilia vulgaris). Proche de la tour-colombier, six tilleuls communs (Tilia vulgaris). Dans les prairies, nombreux îlots arborés plantés d'arbres aux quarante écus (Ginkgo biloba), de chênes sessiles (Quercus petraea), d'érables sycomores (Acer pseudoplatanus), de frênes (Fraxinus excelsior), de tilleuls de Hollande (Tilia platyphyllos) et d'un remarquable tulipier (Liriodendron tulipifera). Vers le sud-est, longue charmille (Carpinus betulus) en bordure d'un petit plan d'eau. Longeant la propriété du nord-est au sud-ouest, quelques marronniers (Aesculus hippocastanum) rappellent un alignement ancien déjà signalé sur la carte de Ferraris.
Potager : Les espaces de cultures potagères qui se situaient au nord-ouest du château, au-delà de l'actuelle route, ont disparu dans le courant du XXe siècle. Au nord de la propriété, vestige d'un vaste verger. Petit potager récent prolongeant la façade sud-ouest de l'annexe, à droite de l'entrée principale.
L'eau : Subsistance d'un petit plan d'eau en voie d'assèchement au sud-ouest de la propriété. De forme rectangulaire à ses origines, il adopte un contour plus souple depuis les années 1950.
État de conservation : La carte de Ferraris montre un aménagement totalement différent du parc actuel réalisé dans le courant du XIXe siècle. Au XVIIIe siècle, vers le nord, différentes parcelles étaient délimitées par des haies accueillant des fruitiers. Au sud-est du château s'étendait, au-delà du quadrilatère, une vaste zone boisée plongeant sur la vallée du Hoyoux. Depuis la façade sud-ouest, deux allées de charme - dont une est encore visible - encadraient une surface gazonnée terminée par un plan d'eau rectangulaire. Plus à l'ouest, différentes parcelles étaient réservées aux cultures potagères. Les nombreux cheminements divisant la propriété à cette époque sont conservés et encore nettement visibles à ce jour. Au XIXe siècle, le plateau dominant la vallée du Hoyoux se voit agrandi par un essartage conséquent permettant de réaliser un parc paysager. Celui-ci, parcouru de nombreux cheminements, permettait de découvrir de multiples échappées tracées à travers différents massifs arborés. Un chemin d'accès reliant le château au centre du village au nord-ouest était bordé d'une majestueuse allée de marronnier; il n'en subsiste que quelques sujets et deux piliers marquant encore l'axe. Dans le courant du XXe siècle, la propriété est morcelée différents propriétaires. Depuis cette époque, le parc paysager n'a fait que se dégrader dans l'absence d'une gestion commune. Les zones fruitières (au nord) ont été fortement réduites, les zones maraîchères ont entièrement disparu et les nombreux massifs arborés qui valorisaient l'espace paysager disparaissent progressivement.
Maintenance : Seuls les abords proches des différents bâtiments reçoivent les soins nécessaires. Les nombreux arbres constituant les massifs arborés et l'essentiel du parc paysager présentent un état sanitaire déplorable et ne font l'objet d'aucun programme de replantation, excepté les zones forestières. Le parc, qui a dépassé sa pleine maturité, disparaîtra dans les prochaines années si une gestion commune n'est pas mise en place et assumée par les différents propriétaires.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 116/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 47/3 (Namur) Impr. coul. 1902
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 47/3
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 47/3/4
Saint-Marc, près de Namur. Croquis au crayon signé « RvE », 1839 (Archives du Château).
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 2, p. 692.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : non
Superficie : environ 20 hectares
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2000-04-03
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Paysager