| Identification et description | |
|---|---|
| Nom du jardin | Jardin Privé à Faulx-les-Tombes |
| Nom ancien | Abbaye de Grand-Pré |
| Date de création | à partir de 1991 |
| Province | Namur |
| Arrondissement | Namur |
| Commune | Gesves |
| Auteur/ Créateur | René Pechère + Partners s.a., bureau d'études à Bruxelles |
| Coordonnées | Rue de l'Abbaye5340, Faulx-les-Tombes |
| Localisation | Latitude : 50.4220153 |
| Longitude : 5.019920100000036 |
De l'ancienne abbaye cistercienne de Grand-Pré fondée au XIIe siècle en bordure du Samson, ne subsistent que l'aile d'entrée et sa tour-porche à haute toiture pyramidale étirée en bordure de la route Andenne - Lustin, une importante ferme clôturée à l'est élevée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et disposée autour d'une cour irrégulière, ainsi que deux anciens moulins hydrauliques. Les jardins, aménagés au début des années 1990 par le bureau Pechère et Partners, occupent pour partie l'espace des anciens bâtiments conventuels (église, cloître et quartier de l'abbé) disparus. Axé sur la tour-porche, un premier jardin régulier est constitué de six parterres de gazon cloutés de cubes d'if. Le centre des quatres premiers parterres est marqué par un bassin de fontaine circulaire à margelle en calcaire et jet vertical. Une longue haie de hêtre ferme cet espace au sud, isolant le grand verger et les petits jardins productifs. Au-delà du jardin régulier, de hautes colonnes d'if définissent un espace terminé en hémicycle au centre duquel un pavage reproduit le motif d'une croix grecque. Le même dispositif est répété de part et d'autre selon un axe perpendiculaire au premier jardin régulier. Ce marquage au sol se veut une évocation libre du plan de l'église abbatiale disparue, jadis située dans le prolongement de l'aile d'entrée. Au-delà d'un petit bras d'eau artificiel aux berges densément plantées et de sa passerelle de bois prolongeant l'axe du jardin régulier, un chemin en dolomie mène à la partie paysagère dont le coeur est constitué d'un grand étang aux berges naturelles, agrémenté d'un îlot. La surface d'eau est contournée d'un chemin de circulation tracé dans les surfaces enherbées. Curieusement, peu de végétaux accompagnent ces aménagements, laissant apparaître sèchement les cheminements en dolomie. Seuls deux massifs étirés forment écran au sud, en bordure de la voirie.
Éléments végétaux : Dans le jardin régulier, suite de vingt-deux topiaires d'if (Taxus baccata) taillés en cube, occupant les angles des six carrés de gazon. Au pied de la grange, trois segments de haies basses d'if. De hautes haies de hêtre (Fagus sylvatica) ferment cet espace au sud et au sud-ouest Au-delà de ce jardin, un deuxième espace axial est délimité par de hautes colonnes carrées d'if en hémicycle. En bordure du bras d'eau attenant, plantations mixtes associant plantes et arbustes d'essences variées, rosiers arbustifs et plantes vivaces. Aux abords du plan d'eau, plantes des lieux humides : bouquets de petits saules, aulnes, graminées, salicaires, groupes de petasites, fausses-spirées et saules pleureurs isolés. Deux longs écrans végétaux composés d'essences régionales isolent le parc de la voirie au sud. Entourant l'espace potager, plantation de divers conifères et arbustes au caractère persistant formant un ensemble confus.
Potager : Au sud des bâtiments, grand verger incluant plusieurs lignes de fruitiers palissés créant de beaux axes de plantation. Vergers de plein vent et plantations sous la forme d'une longue courbe réservées à la culture des framboisiers et des muriers. A l'abri d'un écran de verdure, petit espace potager cultivé.
L'eau : Occupant le centre du parc, grand plan d'eau (1 hectare) aux contours souples intégrant une île plantée. Le cours du Samson longe le parc sur sa limite nord avant d'être canalisé sous la cour de ferme. Une dérivation jadis destinée à alimenter successivement deux moulins (l'un à l'intérieur de l'enceinte et l'autre à l'extérieur) contourne la longue aile d'étables. Un petit bras d'eau artificiel creusé au départ du Samson sépare le jardin régulier de la partie paysagère.
État de conservation : Le parc et son jardin productif sont seulement en voie d'achèvement.
Maintenance : Ces grands aménagements récents reçoivent les soins nécessaires à leur bon développement. Aux abords du bras d'eau artificiel, les végétaux plantés développent déjà des volumes trop importants, empiétant sur l'espace délimité par les hautes colonnes d'if.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 137/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 48/5 (Gesves) Impr. coul. 1890
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 48/5
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 48/5/1
Vue de l'abaïe de Grandpré, religieux de l'ordre de Cîteau, en Condros, comté de Namur.
Dessin à l'encre de Remacle Leloup In : DE SAUMERY, Les délices du Païs de Liége, t.4, 1744, p. 44.
Abbaye de Grand-Pré. lithographie In : VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
DE GROOTE Christine, Le guide des jardins de Belgique, Bruxelles, éd Racine, 1995, p. 185-186.
DE SAUMERY Pierre-Lambert, Les délices du Païs de Liège, Liège, 1738-1744, t. IV, p. 436-441.
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 1, p. 189-192.
TOUSSAINT J. (dir.), Les Cisterciens en Namurois, XIIIe - XXe siècle, Namur, 1998, p. 136-138.
Intitulé du classement : Site
Éléments classés : alentours
Arrêté : 1989-06-13
Publié : oui
Superficie : 10 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2000-02-21
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classement : Site
Type de jardin : À la française