Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin Privé à Saint-Germain |
Nom ancien | Presbytère |
Date de création | 1911; vers 1940 |
Province | Namur |
Arrondissement | Namur |
Commune | Eghezée |
Auteur/ Créateur | Hector Mathieu (1872-1954), paysagiste à Dinant (vers 1940) |
Coordonnées | Place de Saint-Germain, 25310, Saint-Germain |
Localisation | Latitude : 50.57266 |
Longitude : 4.843389900000034 |
L'ancien presbytère de Saint-Germain, transformé au début du XIXe siècle en habitation bourgeoise, est accessible depuis la place du village par un portail en plein cintre donnant sur une cour pavée. Celle-ci est séparée de la cour de la ferme voisine par une grille en fer forgé reposant sur un muret en briques. Dans l'axe du portail, après avoir longé la façade du corps de logis, on traverse deux petits jardins rectangulaires dont la structure n'est plus marquée que par des segments de haies de buis définissant encore, par endroit, de petits parterres. Au-delà de ces jardins, le chemin conduisant au potager et au verger abrités derrière l'aile est de la ferme, est bordé de plates-bandes de fleurs à couper. Celui-ci aboutit à l'extrémité est de la propriété, à une petite aire de repos aménagée en lisière d'un sous-bois. Le jardin principal est établi en regard de la façade arrière du corps de logis, prolongée de deux travées à gauche et d'une tour surmontée d'un lanternon à droite. Devenue principale, cette façade a été dotée d'une étroite terrasse à balustrade depuis laquelle s'ouvre une large vue sur le jardin remodelé dans les années 1940 par le paysagiste dinantais Hector Mathieu. L'élément le plus décoratif de cet ensemble est une passerelle enjambant le bras d'eau du Warichet, flanquée de balustrades encadrées de piliers carrés surmontés de vases en fonte. Ce décor prolongeant celui de la terrasse et de son escalier, dessert quelque peu la perception du jardin par le caractère pesant de ses éléments construits. Une promenade contourne une longue surface gazonnée seulement traversée par un étroit ruisseau dont le haut des berges est marqué par deux rubans de genévrier. A l'approche de quatre grands platanes, une deuxième passerelle en branchage conduit à une scène ombragée où apparaît, en surplomb, un gracieux pavillon dont le garde-corps rappelle celui de la passerelle. Ce point de vue, placé à la jonction des petits jardins réguliers et du grand jardin, est certainement l'endroit le plus plaisant de la propriété.
Éléments architecturaux : A l'extrémité du petit jardin établi au pied de la tour du bâtiment (vers l'est), petit pavillon polygonal coiffé d'une haute toiture à pans couverte d'ardoises en écaille de poisson, et sommée d'un épi décoratif en zinc. Cette élégante toiture est supportée par de minces colonnes de bois reliées par un garde-corps imitant le branchage. Près du bras d'eau, abritée sous les platanes, cabane de jardin en bois peint, à rayures rouges et blanches, sous toiture à deux pans dont les extrémités sont soulignées de lambrequins. Enjambant le bras d'eau, passerelle de béton bordée de balustrades flanquées de deux piles en fonte. Dans l'axe de celle-ci, escalier d'accès à la terrasse-belvédère établie sur toute la longueur de la façade du bâtiment, tous deux longés par les mêmes balustrades rythmées de vasques identiques.
Éléments végétaux : A l'angle sud du bâtiment et flanquant l'ancienne grille d'entrée du presbytère, deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au pied de l'escalier de la terrasse, des plates-bandes de rosiers marquent le profil découpé des parterres de gazon. Six petites structures métalliques, en forme de parapluie, étaient destinées à soutenir les grappes fleuries des rosiers-tiges. Au-delà de la passerelle sur le bras d'eau, un grand tilleul (Tilia x europaea). A côté de celle-ci, un cyprès chauve (Taxodium distichum). Accompagnant la promenade principale, des ifs (Taxus baccata), un hêtre pleureur (Fagus sylvatica 'Pendula'), des platanes (Platanus x acerifolia), des pins sylvestres (Pinus silvestris) ainsi qu'un cryptomeria (Cryptomeria japonica). Près de la cabane, un noyer (Yuglans regia), un robinier (Robinia pseudoacacia) et un groupe de quatre platanes (Platanus x acerifolia). Parmi les arbustes à fleurs, groupes de syringa (Philadelphus x coronarius) et de deutzia (Deutzia scabra). Nouvelles plantations de tsuga (Tsuga heterophylla). Dans le « jardin du curé », encadrant une surface gazonnée, cordeau de buis (Buxus sempervirens) bordé d'arbustes à fleurs taillés. Formant un écrin au pavillon polygonal, sélection de conifères parmi lesquels un if fastigié (Taxus baccata 'Fastigiata'). Isolé, un gros houx (Ilex aquifolium) taillé. En bordure du court de tennis, loge de verdure plantée de charme (Carpinus betulus).
Potager : Au nord-est du bâtiment, de part et d'autre d'une allée bordée de plates-bandes de vivaces et de plantes grimpantes sur arceaux metalliques, potager et verger cultivés sur une petite partie de leur surface respective.
L'eau : Traversant la propriété dans sa longueur, étroit bras d'eau creusé dans les surfaces gazonnées dont l'alimentation irrégulière à partir du ruisseau du Warichet laisse apparaître les hautes berges et le lit empierré.
État de conservation : Les éléments les plus anciens du jardin sont les deux hêtres flanquant la grille d'entrée (aujourd'hui condamnée) et le tilleul. Ceux-ci relèvent sans doute du premier aménagement du jardin en 1911. L'essentiel des plantations conservées ont été mises en place dans les années 1940, sur un plan d'Hector Mathieu qui a remodelé la composition initiale en conservant le bras d'eau existant. Depuis, plusieurs éléments ont disparu : un étang (en 1948), une serre à proximité du potager, des rosiers sur arcades dans le jardin dit « du curé ».
Maintenance : Tous les soins nécessaires à la conservation du jardin sont accordés. Le cours du ruisseau qui traverse la propriété présente des berges proprement dégagées de toute plantation. Les plates-bandes de rosiers et les mixed-borders appellent toutefois un renouvellement des essences existantes.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 115/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 40/7 (Perwez) Impr. coul. 1901
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 40/7
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 40/7/4
Autre(s) source(s) cartographique(s) :
Plan du parc de Monsieur Delcorde à Saint-Germain (Liernu) dressé à l'échelle de 0m,005
par mètre, par Hector Mathieu, Architecte de jardin à Neffe - Dinant. Plan aquarellé,
n.d. (vers 1940).
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 5, t. 2, p. 689.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : moins d'un hectare
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2000-01-30
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : À la française