Éléments architecturaux : En limite nord-est du potager, orangerie en brique ruinée et envahie par la végétation spontanée. Seule se distingue encore sa façade percée de huit larges baies en plein cintre.

Éléments végétaux : Devant la façade du château, haies d'if (Taxus baccata) présentant des segments angulaires délimitant l'emprise d'un petit jardin de fleurs disparu. De beaux topiaires d'if et de thuya (Thuja occidentalis) encadrent toujours la composition. A l'angle nord du premier étang, un douglas (Pseudotsuga menziesii) isolé. Au-delà, ensemble planté de platane (Platanus x acerifolia), de tilleul (Tilia platyphyllos) et d'if (Taxus baccata). Sur la berge ouest séparant jadis les deux étangs, plusieurs groupes de marronniers (Aesculus hippocastanum) associés à des châtaigniers (Castanea sativa). Au sud de la grande prairie en regard du château, le long du chemin de promenade, un chêne des marais (Quercus palustris) suivi de plusieurs hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), de châtaigniers (Castanea sativa), de beaux érables sycomores (Acer pseudoplatanus) et d'un groupe de quatre marronniers. Au coeur de la prairie, îlot arboré comprenant principalement des marronniers (Aesculus hippocastanum), des hêtres verts (Fagus sylvatica) et des érables sycomores (Acer pseudoplatanus). Le long du chemin de promenade subsistent de beaux massifs de symphorine (Symphoricarpus orbiculatus) taillés en tablette.Près de l'entrée du potager, un tilleul (Tilia platyphyllos) et un hêtre à feuilles laciniées (Fagus sylvatica 'Heterophylla'). De part et d'autre du chemin conduisant à l'entrée nord, un important groupe de dix marronniers (Aesculus hippocastanum) et un groupe de trois hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') complété de sujets isolés. Un frêne pleureur (Fraxinus excelsior 'Pendula') apparaît sur la berge sud du plan d'eau de la ferme.

Potager : Compris derrière le corps central de la ferme, grande surface de culture emmurée dotée d'une orangerie (en ruine) à l'est dont une partie de la façade est envahie par du lierre. Un appentis et des vestiges de serres s'adossent au mur nord. L'entièreté de la surface est laissée en friche. L'entrée est marquée par des panneaux ouvrants fixés à deux piliers en pierre calcaire.

L'eau : En regard du complexe de la ferme, vaste surface d'eau correspondant aux anciennes douves qui enserraient à la fois la ferme et le château construit sur un îlot, disparu dès 1772. Au sud-ouest se succédaient deux plans d'eau dont seul le plus proche du château subsiste, le second ayant été asséché.

État de conservation : Les éléments les plus anciens du parc sont les différents plans d'eau dont le plus vaste, au sud de la ferme, est déjà attesté par unegravure d'après un dessin de Remacle Leloup vers 1740. Les deux plans d'eau ouest figurent également sur la carte de Ferraris vers 1770 et sur la carte topographique au 120.000e levée en 1868. Le plus éloigné du château est aujourd'hui asséché. Un jardin régulier apparaît déjà vers 1770 en regard de la façade du nouveau château, subdivisé sur sa longueur. Ce premier jardin a totalement disparu - probablement au début du XIXe siècle - pour faire place à un grand pré de fauche intégré dans un nouveau tracé paysager mis en place vers 1850. Au début du XXe siècle, un petit jardin organisé autour de plates-bandes fleuries, de haies basses et de topiaires est planté à l'avant-plan de la grande prairie. Seule une plate-bande d'annuelles accompagnée de son chemin de circulation est conservée au centre des structures et des végétaux taillés.

Maintenance : La grande composition paysagère conserve tout son caractère grâce à la mise en pâture des grandes surfaces enherbées qu'entourent le château. Les abords directs de ce dernier et le petit jardin régulier attestent de travaux d'entretien (taille, tonte, découpe des bordures) particulièrement soignés. Le potager ainsi que la zone sud-ouest du parc sont laissés à l'état d'abandon.