Identification et description | |
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Nom du jardin | Parc du Château de Ry |
Date de création | seconde moitié du XVIIIe siècle; début du XXe siècle |
Province | Namur |
Arrondissement | Dinant |
Commune | Hamois |
Coordonnées | rue de Ry, 4-65363, Mohiville |
Localisation | Latitude : 50.3100688 |
Longitude : 5.193236599999977 |
Le château de Ry appartient vers 1550 à la famille Maillen qui le conserve jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. L'ensemble bâti en moellons de calcaire forme un élégant quadrilatère autour d'une cour carrée ouverte au nord-est où elle est délimitée par un muret en calcaire rythmé de piédestaux sommés d'amortissements décoratifs dont le motif se répète sur les pilastres de la grille d'accès flanqués d'épaulements. Le quadrilatère élevé pour majeure partie au milieu du XVIIe siècle est flanqué de trois tours dont une haute tour ronde sur soubassement biseauté à l'angle est - vestige du premier ensemble du XVIe siècle - et deux tours carrées. Le corps de logis de deux niveaux est flanqué au sud d'une grange en long, d'écuries et de chartils. Depuis la partie basse de la propriété, une longue allée de hêtre pourpre conduit à la cour d'honneur où un mur bas en calcaire a remplacé les grilles d'enceinte du XIXe siècle. Des plantations récentes décorent les pieds des façades et du mur de la cour où des rosiers et des plantes vivaces forment un cadre fleuri.L'intérêt principal du site tient dans la présence de grandes surfaces d'eau rehaussant les qualités naturelles d'un site de vallée typiquement condruzien. Depuis l'entrée basse de la propriété, de longues promenades contournant les plans d'eau permettent une découverte successive de ceux-ci établis sur les reliefs ondoyants du terrain. La limite sud du parc est marquée par un sous-bois dont la lisière est constituée d'une ligne de peuplier abritant une promenade ombragée en bordure des deux étangs amont. Ce sous-bois est traversé par de longs chemins dont la croisée est ponctuée par une petite chapelle dédiée à Saint-Antoine.Derrière le corps de logis, un long rectangle gazonné coupé par un chemin axial occupe l'espace du potager du XIXe siècle précédemment réservé à une composition ornementale. Cet espace est le seul qui semble avoir fait l'objet d'un réel aménagement jardinné au XVIIIe siècle comme en témoigne la carte de Ferraris. La plus grande partie du parc ne présente pas de réelle composition paysagère aux abords des étangs qui résultent principalement de la transformation des anciens viviers et douves du château.
Éléments architecturaux : Au sud-ouest du quadrilatère, rattachée au potager, chapelle castrale dédiée à l'Immaculée Conception. Petit édifice rectangulaire terminé par un chevet à trois pans, en moellons calcaires cimentés, couvert d'une toiture d'ardoise en bâtière. Construite vers 1698 et consacrée au milieu du XVIIIe siècle, elle est précédée d'un pavage demi-circulaire. Au coeur du sous-bois occupant les limites sud, petite chapelle en calcaire à travée droite et chevet à trois pans sous une bâtière d'ardoise, dédiée à saint Antoine.
Éléments végétaux : A l'est, longue allée d'accès en hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') plantée vers 1920. Dans la cour d'honneur, un tilleul isolé. A proximité de la chapelle castrale, un érable panaché (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii') et un marronnier (Aesculus hippocastanum). Aux abords des plans d'eau, quelques hêtres (Fagus sylvatica) parmi des groupes d'érable, de frêne, de peuplier et de nombreux aulnes.
Potager : Derrière le corps de logis, ancienne surface de culture rectangulaire toujours traversée par un chemin axial. Cet espace entièrement gazonné est bordé au nord par un long volume en calcaire.
L'eau : Trois grandes surfaces d'eau se succèdent dans le parc. L'étang du château est un vestige des anciennes douves qui jusqu'à la fin du XVIIIe siècle enserraient totalement le quadrilatère d'un large miroir d'eau. Un siècle plus tard, seul le bras sud subsiste, isolé du château par une étroite surface gazonnée. Le plan d'eau plus au moins rectangulaire est précédé en amont d'un étang de plus petite taille logé au pied du petit coteau sud-ouest. En aval, à proximité de l'allée de hêtre, existe un troisième étang piriforme creusé dans le courant du XIXe siècle. Les trois plans d'eau sont toujours alimentés par des eaux de source suffisantes et dotés d'une suite de vannes garantissant la circulation de l'eau et la régulation des trop-pleins.
État de conservation : A la fin du XVIIIe siècle, un petit jardin décoratif découpé en carrés cultivés et doté de deux pavillons dans ses angles orientaux apparaît derrière le corps de logis ; il est prolongé de vergers. Au XIXe siècle, ce jardin a laissé place à un potager et les deux pavillons ont disparu. Les larges douves qui entouraient le château sont réduites à une surface d'eau décorative au pied de l'aile sud du quadrilatère. Au sud du complexe existait encore vers 1770, comme l'atteste la carte de Ferraris, un sous-bois traversé de quatre longs chemins établis sur un plan cruciforme conduisant à une petite construction que l'on peut rapprocher de la chapelle Saint-Antoine indiquée sur les cartes au 1.20.000e de la fin du XIXe siècle et aujourd'hui conservée au coeur du sous-bois.
Maintenance : Limitée aux travaux de tonte des gazons qui entourent le château et aux opérations de fauche des prairies et des limites des surfaces d'eau. Ce mode de gestion simplifié est toutefois adapté au caractère relativement naturel du site. Les nouveaux parterres fleuris de la cour d'honneur font l'objet de soins adaptés et réguliers.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 156/1
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 54/2 (Ciney) Impr. coul. 1891
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 54/2
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 54/2/4
Autre(s) source(s) iconographique(s) :
VASSE Abraham-Jacques, La province de Namur pittoresque ou vues des châteaux, des sites pittoresques, des
ruines et des monuments de la province, dessinées d’après nature. Lithographiées par
Lauters, Fourmois, Ghémar, Kindermans, Bruxelles-Paris, [1844].
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 2, t. 22, p. 623-624.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : moins de 5 hectares
Auteur du formulaire : Serge Delsemme / Nathalie de Harlez de Deulin
Date de création de la notice : 2001-07-09
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Plan libre