Identification et description | |
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Nom du jardin | Jardin Privé à Thy-le-Château |
Date de création | fin du XVIIIe siècle - début du XIXe siècle; milieu du XIXe siècle; 1960; 1990 |
Province | Namur |
Arrondissement | Philippeville |
Commune | Walcourt |
Coordonnées | Rue du Fourneau, 1 et 35651, Thy-le-Château |
Localisation | Latitude : 50.2856713 |
Longitude : 4.438376999999946 |
Implantée au coeur de la vallée de la Thyria, la propriété occupe le site d'une ancienne forge établie au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle. Comme l'atteste la carte de Ferraris, divers bâtiments sont disposés à l'ouest d'un large plan d'eau rectiligne aménagé pour les besoins de l'industrie métallurgique. Au nord, la demeure du maître de forges présente un double corps en briques sous une bâtière d'ardoises à coyau et est précédée d'une cour pavée occupée en son centre par un parterre de gazon. A l'arrière, un imposant mur de soutènement borde le côté nord d'une vaste pelouse plantée de diverses essences et d'un bois d'épicéa. Au-delà (au sud-est), la Thyria alimente un large plan d'eau devenu au fil du temps un élément paysager. A l'ouest, un petit pont romantique enjambe un long canal retracé au début du XXe siècle et bordé au nord d'une allée de peuplier. En 1955, la propriété est scindée en deux parties, l'une reprenant le corps de logis, l'autre la partie du site caractérisée par la présence de différents ouvrages hydrauliques. Tous les grands arbres du parc disparaissent à cette époque. Depuis les années 1960, un petit bassin octogonal en béton pourvu d'un système de vannes apparaît entre les éléments aquatiques existants. Depuis l'entrée est, au-delà du long canal s'ouvre un large panorama parcouru de diverses promenades. L'une d'entre-elles conduit au sommet d'un éperon rocheux depuis lequel on découvre une vue sur l'ensemble du site et, au-delà, sur une zone forestière. Depuis l'extrémité de la rive est se dégage une longue perspective occupée par le canal et encadrée par l'allée de peuplier.
Éléments architecturaux : Sur la parcelle septentrionale, un imposant mur de soutènement délimite la propriété. Des panneaux grillagés clôturent le jardin à front de rue. Depuis l'entrée, un chemin pavé circulaire conduit vers la demeure accompagnée de dépendances en brique au nord. A gauche de l'entrée, remise à voitures en brique. Dans la parcelle sud, retenue d'eau en béton avec systèmes de vannes. A quelques distances de l'entrée, un pont arqué à tablier de bois doté d'un garde-corps en fonte ouvragée peint en blanc enjambe le canal.
Éléments végétaux : Dans la cour d'honneur, un hêtre vert (Fagus sylvatica), un massif d'if (Taxus baccata), quelques hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'), des marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) et un érable du Canada (Acer saccharum). A l'arrière de la demeure, un robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia), une pecière (Picea abies) âgée d'une quarantaine d'années, un érable à feuilles panachées (Acer pseudoplatanus 'Leopoldii'), un érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et un hêtre pourpre (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). Au sud, allée de peuplier d'Italie (Populus nigra 'Italica'). Dans la partie sud, le plus vieil arbre est un hêtre pourpre centenaire (Fagus sylvatica 'Atropurpurea') abîmé et dépérissant. Le long du chemin de ceinture bordant le plan d'eau aux formes naturelles, deux marronniers d'Inde (Aesculus hippocastanum) et un érable sycomore (Acer pseudoplatanus).
Potager : Dans la partie nord, une longue serre dont ne subsiste que les fondations s'adossait contre le haut mur de soutènement. Dans la partie sud, petit espace potager.
L'eau : Dans la propriété dénommée « les trois eaux », un large plan d'eau aux formes naturelles s'étire vers l'est et est alimenté par la Thyria, détournée en amont. En aval, à l'ouest, un petit bassin octogonal en béton réalisé au début des années 1960 précède un long canal retracé au tournant du XIXe et XXe siècle. Un embarcadère, à son extrémité est, est accessible par un petit escalier en pierre et, plus à l'ouest, un pont romantique permet de le franchir et précède les vestiges d'un autre pont dont ne subsiste que les soutènements en pierre du tablier.
État de conservation : Aucun élément ou document ne confirme l'hypothèse d'un aménagement de jardin contemporain à l'édification du bâtiment au XVIIIe siècle. Toutefois, la carte de Ferraris révèle déjà l'existence d'un grand plan d'eau rectiligne situé en face des bâtiments de forges. Au fil des années, celui-ci s'est étiré à l'est et son contour est devenu plus souple. Au tournant du XIXe et XXe siècle, le bief reliant les forges au premier plan d'eau et alimentant ces dernières est canalisé; il sera doté de berges en béton au début du XXe siècle. A cette époque, les bâtiments industriels disparaissent du site tandis que d'autres sont implantés hors de la propriété. Les amorces d'un ancien pont en pierre surplombant le bief sont les derniers témoins de cette période. En 1955, la propriété de plus de 5 hectares est divisée en deux parties: la première conserve la demeure du XVIIIe siècle et quelques annexes; la seconde comprend les plans d'eau, la zone boisée et une nouvelle villa de la fin des années 1970. A cette occasion, d'importants travaux forestiers ont fait disparaître tous les arbres anciens à l'exception d'un hêtre pourpre centenaire, aujourd'hui dépérissant. A cette époque disparaît également la serre qui s'adossait au haut mur de soutènement au nord. Dans les années 1960, un petit bassin octogonal est creusé le plan d'eau et le canal. En 1970, lors de l'élargissement de la voirie au sud, la propriété est amputée d'une large zone boisée qui comprenait notamment une longue allée de tilleul. Dans les années 1990, un petit jardin d'esprit japonais est créé aux abords du bassin octogonal.
Maintenance : Les abords des propriétés reçoivent tous les soins nécessaires, toutefois les sentiers bordant l'ancien plan d'eau demanderaient davantage de soins; leur tracé devenant à certains endroits inexistant ou illisible.
Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 83/2
Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 52/4 (Nalinnes) Impr. coul. 1895
Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 52/4
Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 52/4/3
Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. Mardaga, 1972 à 1997, vol. 9, t. 2, p. 551.
Recensement des arbres et haies remarquables de Wallonie, Ministère de la Région Wallonne.
Publié : oui
Superficie : 80 ares (n°1) et 4 hectares (n°3)
Auteur du formulaire : Didier Hoyos / Odile Moreau
Date de création de la notice : 2001-04-05
Statut du jardin : privé
Accueil du public : fermé au public
Type de jardin : Plan libre